mercredi 24 juin 2015

[Itineraire d'un Road trip Californie] I-1, San Francisco, Yosemite, Santa Barbara

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Ce mois de juin aura encore une fois ete l'occasion de barouder un peu, avec au programme 9 jours de road trip en Californie.





Jour 1: San Francisco a pied
Dodo a Noey Hill, dans un airbnb a $159 la nuit pour une chambre chez l'habitant, pleine de charme, dans un quartier residentiel tres tres tres pentu, comme son nom l'indique.

Initialement, l'idee etait de se reposer, pour se remettre du decalage horaire (3 heures pour moi, 9 heures pour ma cobaroudeuse, venue de Lyon). Finalement, on a traverse toute la ville a pied.

Details ici

Jour 2: Yosemite (Valley)
Location de voiture a l'aeroport (trajet de Noey Hill a l'aeroport: meme pas $30 en Uber). Petite phrase magique de notre loueuse "It's not worth driving 4 hours to Yosemite, to see one waterfall, where there is no water most of the year. You'd better go to Nappa Valley, there are spas, massages and good wine". Merci du conseil, Mauricette, on en prend bonne note!
NDLR: matinee particulierement enrichissante pour deux Mauricette (comme pour nous), puisque nous avions aussi explique a Mauricette d'Uber, que non, Londres, ce n'etait pas la meme chose que Paris et que non, ce n'etait pas en France.
Apres un dejeuner tres agreable juste avant l'entree du parc et un petit accident avec la Kia Rio (bapteme du feu, pile quand je m'exclame quant a la souplesse de sa marche arriere, bimm, une voiture est apparue la par magie et je n'ai ensuite pu que m'extasier devant la solidite du pare-choc de la Kia Rio, surnommee Kiki ou Riri ou KiRi selon les jours), arrivee au camping, version de luxe, avec tentes en quasi dur et matelas, s'il vous plait.
Petits arrets photo on the go et mini rando bien pentue vers 17h30, pour aller observer les Vernal Falls, qui avait quand meme un peu d'eau, franchement quatre heures de voiture pour ca...

Housekeeping camp, Curry Village, environ $109/nuit. www.yosemitepark.com/housekeeping-camp.aspx

Jour 3: Yosemite, Tioga Road
Tres jolie rando au Lambert Dome et au Dog's lake. 3 heures indiquees sur les panneaux et par le ranger, 1h45 avec la pause dejeuner par l'equipe de baroudeuses au sommet sus-nommee. On ne va pas se mentir, les durees etaient un tantinet surestimees.
Tres belle route au demeurant, qui suit une riviere dans une prairie et bordee de sommet a 4 000m.
Conclusion: plutot qu'eleveuses de chevres dans le Larzac, on envisage une reconversion comme rangers a Yosemite.

Details ici

Jour 4: Sequoias geants a Mariposa Grove et route pour Santa Barbara
Les sequoias geants sont vraiment impressionnants, meme si la balade est un peu trop bien organisee.
La route jusqu'a Santa Barbara, bien qu'un peu longue, fut tres diversifiee et de ce fait, plutot impressionnante. On a prie pour que Riri ne tome pas en rade vu le peu de personnes croisees par endroits. Ce jour la, nous avons commence a nous poser la question qui sera recurrente les jours suivants " C'est quoi ta vie quand tu vis a XXX ?"
Si vous avez la reponse, je suis interessee.
Hotel moyen mais a cote de la plage: www.pacificcrestinn.com



Jour 5: Repos bien merite dans la douce ville de Santa Barbara
Option footing le long de la plage pour moi, en zieutant dans tous les coins pour croiser Brad Pitt ou une quelconque star. Echec sur ce point, mais visite kitschissime du Ranch Reagan, qui, pour l'ambiance, vaut le detour. Bon plan #radinmalin: visite gratuite.
Reprise de la route en fin de journee pour Solvang (30-40mn), village danois atypique.
Dodo a Bluebell, capitale mondiale de la soupe de pois casses, mais oui, mais oui.
Hotel vraiment sympa, avec hot tub et piscine chauffee www.peasoupandersens.com


Details ici

Jour 6: Solvang - San Luis Obispo - San Simeon
Evidemment, au son du Pascal du meme nom, on avait de nouveau 14 ans.
Ajoutez a cela que suite a un passage en outlet, on a croise des baleines et des dauphins a Morro Bay...
Par contre la ville de Pascal ne m'a pas transcendee, en dehors du Old Luis BBQ.
Petit kiff fin de journee sur la plage, juste la I-1a traverser depuis l'hotel...
Pas mal d'hotels du meme type dans le coin: www.courtesyinns.com

Jour 7: San Simeon - Big Sur - Carmel - Monterey
En dehors de quatre balades de moins d'une heure chacune, en voiture Simone, le  long de la I-1. Comme prevu, les paysages etaient magnifiques.
En repartant de San Simeon, petit spot d'observation des elephants de mer, des phoques enormes au nez etrange.
A Point Lobos, j'ai spote des dauphins. Oui, encore!
Je n'ai pas trop aime Carmel, tres carton-pate et avec uniquement des stop, aucun feux rouges... Penible a conduire quand on n'a pas l'habitude des 4-way Stops !
Diner a Monterey, bien plus charmant !
Nuit a Marinas, je ne recommanderais pas l'hotel au bord de la H-101.


détails ici

Jour 8: Marinas - Santa Cruz - Silicon Valley
L'etape des surfeurs. Enfin plutot de la chasse aux infructueuse aux surfeurs californiens. Y compris en passant par le spot le plus repute de toute la cote ouest, Mavericks Point. On ne va pas s'etendre, le souvenir est douloureux. En revanche, on a encore spote des dauphins a Marinas.
La journee s'est conclue par un petit tour dans la Silicon Valley pour aller voir de l'exterieur le Googleplex, le siege de Facebook et l'Infinite Loop, qui abrite celui d'Apple.
Notons aussi que c'etait la journee decouverte culinaire des chaines americaines avec pancakes chez ihop le matin et In'n'out burger le soir.
Abandon de Kiki a l'aeroport, non sans avoir tente de l'abandonner une premiere fois le reservoir vide, ce qui nous a valu un petit tour par la station a cote de l'aeroport avec un gallon paye au prix record de $4.79...
Notre airbnb au sud de Mission, a Bernal Heights etait plutot sympa aussi !

Jour 9 : San Francisco: Angel Island et Alcatraz
Journee grand air, iles et prison.
Meme le directeur de la prison, il avait une plus belle vue que moi depuis mes anciens bureaux d'Arcueil.
Petit passage a pied par le sud de Tenderloin d'un interet tres limite et dans lequel je ne me suis pas sentie super a l'aise. Conseil: d'embarcadero a Mission, prenenz un taxi ou le metro, la marche n'est vraiment pas des plus sympas...

Jour 10: Berkerley et Mission District
Aller a Berkelery en BART, le RER local, easy baby, meme pas perdue !
C'est la sixieme universite americaine que je visite, mais c'est toujours un plaisir et chaque fois, une envie soudaine de reprendre les cours.
Itineraire a pied dans Mission pour observer les fresques de street art, plan du Routard a la main. Eventuellement quelques detours car parfois les rues n'etaient pas dans le meme sens que le plan, ce qui ne devrait quand meme pas etre permis.

Et le dernier jour, Co-Baroudeuse a pris son avion et moi je suis allee bosser, au Presidio Park, avec vue sur le Golden Gate toute la journee. Ca compensera mes trois annees a Arcueil, tiens !


En conclusion, je vous livre les reflexions que nous avions menees pour construire cet itineraire:
- Je voulais du soleil pour bronzer. Bon, on va pas se mentir, mission seulement a moitie reussie, vu que globalement, deuxieme trip en Californie et deuxieme fois que je me mets assez peu en debardeur. C'est a Yosemite que nous avons eu le plus chaud et les temperatures varient beaucoup entre la journee et le soir. En revanche, tres beau temps toute la semaine, quasiment pas un nuage.
- Comme je voulais du soleil, je voulais descendre a San Diego. Sauf que rendre ta voiture a LA en l'ayant louee a SF coutait presque $1500. Idem dans l'autre sens. Versus meme pas $200 pour Kiki pendant 8 jours.
- Reservations d'hotels en avance: on avait booke les airbnb a San Francisco, le camping de Yosemite ainsi que le premier hotel a Santa Barbara. Bien nous en a pris d'ailleurs car aucune place dans les motels alentours.
- Yosemite: notre option de camping de luxe etait vraiment pratique, pas besoin de serviettes et on aurait bien pu y passer la semaine.
- Une journee maximum par semaine avec plus de trois heures de route. Meme si les paysages sont beaux, on se lasse quand meme de conduire si longtemps. Prevoir un jour off ensuite.
- Bien calculer les durees de voyage entre deux points plutot que les distances.
- Reserver la visite d'Alcatraz vraiment en avance.
- N'allez pas a Yosemite un weekend, a moins de reserver plusieurs mois en avance. Idem Santa Cruz, pour eviter les embouteillages d'acces a la plage.
- On n'a pas eu besoin de GPS a Yosemite, les cartes fournies par le park ont bien fait le job.
- L'itineraire sur la I-1 est sans doute plus sympa pour le passager du Nord vers le Sud, puisqu'il est ainsi cote mer.



dimanche 21 juin 2015

San Francisco en une journee et a pied...

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Quand j'ai préparé ce nouveau road trip, je me suis dit "Oulala, ma grande, t'enflammes pas, laisse toi du mou le premier jour pour te reposer un peu". Du coup, en théorie, le premier jour a San Francisco, je devais juste visiter Castro et Aight Ashbury. Deux quartiers über cool (attention jeu de mot hein) que je n'avais pas eu le temps de visiter en mai.

En vrai, on ne sait mues par quelle énergie, on a traversé la moitié de la ville a pied. Alors voici un petit itinéraire, si vous aussi vous voulez faire une visite expresse et a pied de San Francisco, qui vaut vraiment le coup 😜


1) départ de Noe Velley.
Petit itinéraire par la 24th street, jusqu'à Church street, de bien jolies maisons et surtout de très belles pentes a descendre...


2) Castro, le quartier gay
La encore plein de jolies maisons, mais surtout un quartier gay (du Lego laissé trainé dans le Dolores Park aux passages piétons dans la rue)... un vrai quartier gay assumé jusqu'au bout 😃
Quand même, la maison bleue soi-disant adossée a la colline de Maxime LeForestier, rien adossée du tout, limite sur une rue plate, quel menteur ce Maxime... Je n'ose imaginer son état lorsqu'il a composé la chanson...

[Des passages pietons hauts en couleur]
[Une maison bleue adossee a la colline, mais pas celled e Maxime Leforestier]
[La maison bleue de Maxime Leforestier. A peine adossee a une colline, pff...]

3) Haight Ashbury
Traditionnellement THE quartier hippie. Sauf qu'aujourd'hui, en raison de la hausse des loyers, les hippies se font chasser et c'est plutôt un quartier de jeunes branchouilles et de boutiques de fringues rétro! J'en ai d'ailleurs vu de très très belles, avec des robes façon années 30 ou 50 vraiment canons! Mais hors budget et surtout que je n'assumerai jamais de porter si un jour je rentre en France.
Dans l'ensemble, le quartier est charmant, les maisons très mignonnes (mattez l'ancien QG des Hells Angels tout de même!!! Surtout toi, Valérie!!!), mais l'ensemble manque d'authenticité...























4) Lower Haight
Passage rapide mais un vrai sentiment d'authenticité de l'esprit hippie. Pas aisément explicable rationnellement mais juste comme ça, un sentiment...
5) Western addition
Aucun intérêt si ce n'est vite fait une pagode au japanese center

6) Cow Hollow et Pacific Heights
Un quartier où les maisons sont en moyenne valorisées 3 millions de dollars, que j'ai voulu voir pour ses fameuses "7 painted ladies"... L'arnaque! On avait vu au moins aussi jolie lignée de maison dans les quartiers précédents ! 
Rien de sensationnel les seven painted ladies!

7) Lombard Street
Je suis arrivée a pied (évidemment!) au sommet de la rue, en doublant toute une file de voitures qui tenaient absolument a descendre la pente de 19% par elles-mêmes. Soyons clairs: certes, pente de 19% mais sur... 400 mètres grand maximum ! Très beaux hortensias en ce moment, plantés a l'origine par un français!
(cette note horticole vous etait offerte par Jardiland, fournisseur de graines et de fleurs depuis plus de 150 ans)


8) Coït tower
En theorie, très beau point de vue depuis le sommet de la tour, mais pas de bol, elle fermait a 17h! Tant pis... Cette tour a été construite par une veuve qui appréciait tout particulièrement la compagnie de jeunes pompiers et qui a voulu leur rendre hommage avec cette tour au nom subtil, donc.


9) Embarcadero
Comme je voulais rentrer dîner a Castro, obligée de prendre le métro... Et de redescendre jusqu'à Embarcadero! Petit passage au market, même s'il fermait ses portes a cette heure ci!


10) hop dans le métro!
Le métro de SF semble être divisé avec d'un côté le BART, sorte de RER qui passe par l'aéroport et de l'autre, le MUNI, métro interne, principalement a l'est du cœur de SF. Pour le reste, il y a des bus ou Uber 😝

Voilà comment faire plus de 15km a pied a San Francisco alors qu'on avait prévu une journée tranquille...







samedi 13 juin 2015

Top 5 des voisins les plus pénibles en avion et recherche de protocole diplomatique pour optimiser le voyage

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S'il y a bien un endroit ou nous devrions rétablir les frontières, c'est dans l'avion.

Attention, hein, je ne dis pas avant l'embarquement, non, je dis bien DANS l'avion.

Étant donnée la taille du pays, je n'ai jamais autant pris l'avion que depuis que j'habite ici et je commence à en savoir quelque chose. Certes, je suis intolérante, cependant, je pense ne pas être la seule à être importunée par ce qui est maintenant reconnu comme étant de l'incivilité.
Je propose une petite classification desdits incivils, n'hésitez pas à en suggérer d'autres...

Catégorie 1: évidemment ceux avec le bébé qui pleure
Je ne vais pas m'étaler sur celle-ci, on l'a tous vécu plusieurs fois et ce n'est, à mon sens, pas la pire. Sauf si vraiment les parents sont des abrutis, ou, si comme lors de mon dernier vol LA-SF, c'est une nanny qui est avec le gnome et qui lui met la main sur la bouche quand elle pleure, ce qui, c'est bien connu, a des vertus calmantes incroyables. Et puis en plus,il n'est pas dit que je ne rentre pas dans cette dernière un jour aussi, donc on ne va pas les nommer incivils, juste, ils auraient dû acheter une voiture ou un jet privé voilà tout.

Catégorie 2: les gens auxquels certaines compagnies demandent d'acheter deux sièges 
Tout de suite, ton espace personnel est un tantinet réduit. Notons que bizarrement, aux États-unis, mon espace est régulièrement restreint par cette catégorie.

Catégorie 3: le mec qui mange un plat odorant
Avec une mention spéciale pour ton voisin qui mange des frites parfumées à la friture, tellement bien parfumées que trois heures après être descendue de l'avion, tu as encore l'impression de puer la friture.
On peut aussi faire une mention aux personnes se délectant de plats particulièrement nauséeux à certaines heures de la journée. Les américains n'ayant pas d'horaires fixes pour manger, il n'est pas rare qu'une bonne odeur de pizza vous envahisse à 10h du mat. Sauf que si je suis dans l'avion à 10h du mat, je suis réveillée depuis 6h et ta pizza, la, aussi bonne qu'elle soit, j'ai juste envie de te mettre la tête dedans. 
NDLR: de toutes façons des que je vois quelqu'un manger une pizza, j'ai envie de lui mettre la tête dedans, façon tarte à la crème.

Catégorie 4: le mec qui ne connaît pas d'autre bouton que "max" sur son casque de son
Et qui donc te fait partager ses goûts musicaux. Déjà que, globalement, je suis intolérante au bruit (et tout court), dans un avion, je trouve ça particulièrement pénible. L'exiguïté de la place est telle et le voyage parfois un peu long, j'ai besoin de mon espace et de ne pas être importunée, merci.

Catégorie 5: la personne qui ne comprend pas physiquement ou s'arrête son siège
Celle-la c'est la pire et il arrive fréquemment que je me prenne la tête avec elle. Oui, parce que je ne vais pas employer un terme allemand qui ne serait pas approprié, mais, la, tu vois, c'est ton siège et à la moitié de l'accoudoir, c'est le mien qui commence. Et si tu empiètes sur le mien, j'apprécie pas et je tiens rarement plus d'une heure avant de t'en faire part. Comme en plus, j'ai une légère tendance à être ensuite obsédée par ça, je monte facilement en pression au point d'avoir tout simplement envie de te péter la gueule/de te mettre un bon coup de latte dans la partie dépassante. Oui, je suis comme ça, moi. Généralement la bienséance me retient. Et peut-être aussi un peu le fait que ce soient, à 95% du temps des hommes, plutôt plus baraqués que moi (et ce, malgré tout le sport que je fais).

L'incompréhension de la limite du siège se manifeste principalement sous deux formes
- La bataille de l'accoudoir.
Il croit qu'il est le seul à avoir besoin de l'accoudoir. Et ben guess what? C'est pas parce que t'es plus poilu que tu peux être le roi de la jungle! Notons que cette bataille prend aussi tout son sens dans le TGV.
- La bataille, plus subtile, qui se joue au niveau des genoux. 
Moins visible, elle est tout aussi désagréable. Le mec se croit sur son sofa et écarte tout ce qu'il peut écarter, au prétexte que, probablement, il est grand et donc ses genoux touchent le siège de devant. Et ben la aussi, guess what coco ? Moi aussi mes jambes sont immenses et je touche le siège de devant, et en plus, j'ai besoin de les étendre régulièrement pour raison médicale. Non mais. Petit con, va. Cette bataille-la se retrouve également souvent dans le métro. À tel point que la ville de New York a réalisé une grosse campagne de comm. sur le sujet l'an dernier. Cette campagne à été très critiquée en raison du montant investi, mais personnellement, je la trouvais au moins aussi intelligente que celle qui explique qu'on ne doit pas s'y couper les ongles. Enfin, il y a des jours où, comme aujourd'hui, la bataille se joue au niveau des pieds (techniquement, aujourd'hui je fais le doublé accoudoir et pieds). Parce que pas de bol, le pied du siège de devant est sur ma partie du siège. Si j'étais ingénieur concepteur d'avions,je ferais attention à ça, moi. Le pied il servirait à délimiter la frontière entre deux sièges. Il ne serait pas en plein dernier tiers du siège. À croire que les mecs qui designent les avions, c'est les mêmes qui mettent autant de toilettes femmes que hommes dans un lieu public (pour le coup, là, la proportion 1/3 2/3 aurait été bien vue) et qui ne mettent pas d'escalators pour accéder aux plateformes des trains à la Part-Dieu, tiens.

Alors, comment réagir ?
(Puisqu'il semblerait que la violence ne soit pas une solution...)

1) Ne rien faire et te ratatiner sur ton siège parce qu'aujourd'hui, Raoul avait les genoux  en dehors et donc toi, en tant que sa voisine, tu as l'honneur de sentir son genou contre le tien. Ou pas et c'est pour ça que tu es toute ratatinée sur ton siège.

2) La violence. Un bon coup de latte et tout rentre dans l'ordre, j'en suis sûre. Ah non, pardon, on a dit que la violence n'était pas une solution, pardon.

3) Lui dire gentiment "pardon Raoul, mais t'as les genoux cagneux et ça me fout la gerbe de les voir d'aussi près, est-ce que tu aurais l'amabilité de les garder pour toi, je te prie ?" (On a dit gentiment)

4) Tenter l'humour "oh oh, tu t'es cru à un cours de stretching la?". NDLR: toujours commencer ses phrases humoristiques par "oh oh": à moins qu'on ne soit le père Noël, ça envoie un message du type "attention je vais faire de l'humour". NDLR2: Raoul étant souvent un homme, connaît-il le stretching?

5) La jouer sneaky et regagner petit à petit du terrain. Technique approuvée régulièrement par une de mes copines qui s'y connaît pas mal question accoudoirs. Elle a mené plusieurs batailles sur ce terrain. -Flash spécial: je viens de profiter d'un mouvement de ma voisine pour récupérer la place de droit de mon pied.droit lui aussi. En revanche j'ai dû concéder l'accoudoir, on ne peut pas gagner sur touts les fronts en même temps- ceci étant donc l'une des techniques pour regagner du terrain. Pousser subtilement le coude de l'autre en est une autre. Personnellement j'ai les coudes tellement pointus, que c'est compliqué

6) La violence. Comment ? Non, toujours pas ?

7) Tenter le dialogue après un passage en force. Cette méthode, très employée par la diplomatie chinoise, et que j'ai moi-même testée juste avant de débuter cet article, ne fonctionne pas, la meuf m'ayant dit "la place de tes pieds c'est pas la, t'as qu'à mettre ton sac au-dessus, moi aussi j'ai mon sac". Du coup, j'ai commencé à écrire sinon je revenais à la solution 2, qui, apparemment, n'est pas non plus une solution approuvable.

8) Demander l'intervention de l'hôtesse. Je finis par croire que c'est la meilleure solution. Pi bon, ça te donne une vraie occasion d'allumer le bouton au-dessus de toi pour appeler une hôtesse justement. T'as un peu l'impression d'être une star, à qui on vient refaire ses lacets parce que comme c'est une star, elle pouvait pas les refaire elle-même.

9) Acheter un jet privé. À la limite de la limite, tu voyages en première. 

10) Devenir président de la république. À bord d'Air Force One, personne ne viendra te faire du genou ou te chopper ton accoudoir.

Sur ce, je vais tenter une autre méthode avec Raoulette, là, parce que non seulement je lui ai laissé l'accoudoir mais en plus, elle recommence à confondre mon pied avec celui du siège et me l'écrase gentiment. Ah oui, inutile de préciser que Raoulette, elle était évidemment multi-catégories hein et qu'à cause d'elle je pète la dalle en puant le calamar frit.

N'hésitez pas à partager vos bonnes pratiques...


mardi 9 juin 2015

Louisane & pays cajun: une expérience exceptionnelle du bayou #roadtrip #6

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Alors, au risque de casser le suspens, cette journée fut ma préférée de tout mon road trip.
Et le mot que je choisirais pour la décrire le mieux serait "authentique". Pour la nourriture, les gens et l'expérience globale.


J'avais pris idée de faire du kayak dans le swamp. Déjà en Floride, je voulais faire du kayak ou une balade dans les Everglades, mais devant l'enthousiasme des Keupines, j'avais finalement renoncé à l'idée, sans doute moi-même un peu couarde aussi.
Après lecture attentive du Routard, mon ami fidèle, les seuls endroits où le kayak était praticable se trouvaient à presque deux heures de route de Thibodaux, du côté de Breaux-Bridge, capitale mondiale de l'écrevisse, détail important pour la suite.

Arrivée à Breaux-Bridge, je me suis directement rendue à la location de kayak, tenue par un jeune homme blond à la peau halée par le soleil et à la barbe de trois jours totalement écolo, ah et il avait aussi de très beaux yeux bleus (adresse est numéro de portable ci-dessous...), qui était tout à fait d'accord pour me laisser partir pagayer sur le swamp en début d'après midi.
Bayou Teche Experience
317E Bridge St

337 366 0337

Comme il était cool, il m'a aussi conseillé quelques restaus et les plats à ne pas manquer. Mon choix s'est porté sur le Café des amis, parce qu'il était juste en face et que j'allais quand même pas laisser le surfeur californien écolo de Louisiane sans surveillance, non mais. J'ai bien évidemment testé la spécialité recommandée, à savoir la sauce de ma salade, un tantinet épicée et sucrée et vraiment jamais testée ailleurs. Au passage, ce café propose des brunchs musicaux le weekend qui ont vraiment l'air sympa, mais le lendemain, j'avais un avion pour LA à prendre, donc je n'ai pas pu tester...
Cafe des amis
140 E Bridge St
337 332 5273


Toujours est-il qu'à 13h30, j'étais dans mon kayak, avec mon gilet de sauvetage pour limiter les coups de soleil (bien m'en a pris), je précise, hein, parce qu'en cas d'attaque par un alligator, ma pagaie s'avèrera sans doute plus utile que le gilet. Quand tu vois le nombre de dents de la bestiole (40 quand même, avec une mâchoire qui peut broyer des os), toute vaillante que tu es, tu te poses quand même la question de comment tu vas te défendre quand Ali (le Gator, pas Mohamed. Je précise parce qu'en ne lisant que cette phrase, on pouvait avoir un doute) va t'attaquer. Même s'il n'y a aucun risque qu'il t'attaque, de toutes façons t'as lu sur Wikipedia que les crocodiles sont plus dangereux pour l'homme que les Ali. D'ailleurs, le film c'est Crocodile Dundee, pas Ali Dundee, hein, donc tu ne risques rien, c'est quasiment sur. Quasiment. Bref, tu te saisis de ta pagaie, tu suis les indications du Bob Morane blond local et tu pars vers l'est, pour aller dans le swamp, le vrai, celui avec les arbres (des cyprès chauves) qui poussent dans l'eau, la mousse espagnole qui tombe et la lumière tamisée légèrement pesante de ce genre d'endroit.


Au début, comme t'es trouillarde (soyons réaliste) et que tu as été traumatisée par ta dernière descente de l'Ardèche en canoë pour un EVJF (37 km en deux jours, dont 85% le premier jour; à la fin du weekend t'avais perdu cinq kilos et tu avais développé des muscles qui te donnaient des airs de pongiste ambidextre et lors duquel ton fait d'armes restera quand même ton sauvetage après cinq minutes à bord, par deux types binouze à la main et clope au bec, parce que ton canoë se faisait la malle dans les rapides tandis que tu galerais à rattraper tes pagaies), tu restes sur ce qui ressemble à des voies navigables et tu évites soigneusement branches flottantes et autres nénuphars de peur de rester coincée et de devoir mettre un pied dans l'eau pour relancer le navire.


Et puis, chemin faisant, tu vois de beaux oiseaux. Oui, parce qu'après avoir scruté comme une malade le moindre bout de bois sur lequel Ali pourrait s'être installé, tu finis par penser qu'ils ont tous migré à l'ouest, satanés capitalistes. Et tandis que tu longes un Nième monticule de bambous, paf, tu le vois! Ali, tranquille au soleil. Trois mètres de long quand même la bestiole, c'est autre chose que ce qu'on avait vu dans les Everglades! Comme t'es aventurière mais pas trop, tu le scruptes du regard, mais tu veux pas le déranger, donc tu ne lui lances pas, en le fixant dans les yeux (marron, contrairement aux croco dont les yeux sont verts, cf. Katherine Pancol tout ça tout ça), "baisse les yeux quand je te parle!". Cela dit il avait déjà les yeux mi-clos, attitude fourbe s'il en est, c'est bien connu.. Tu pagaies encore un peu et paf y a un truc qui plonge devant toi! Tu n'étouffes pas du tout un cri à la pensée que cette satanée bête aurait pu faire chavirer ton embarcation, non et tu continues bon an mal an, jusqu'à comprendre que ce que tu pensais avoir été un alligator pervers qui avait voulu mettre à mal ton aventure n'était en fait que l'une de ces nombreuses tortues qui, en effet quand elles t'entendent arriver, plongent pour se planquer.

[L'arme fatale]
Et puis, les oiseaux. Pas des mouettes ou de simples cormorans, non, des oiseaux enooooOooormes. La dernière fois que tu en as vus d'aussi enooooOooormes, c'était dans une réserve au Kenya. Des blancs et des rose-rouge. Tu oublies très vite l'idée qu'il puisse s'agir là de flamands (Camargue, représente!) et tu te décides plutôt pour des ibis. Et pour les blancs, comme ils ressemblent quand même énormément aux rouges, on va les appeler des ibis blancs. Ils sont vraiment majestueux, ils arrivent à se poser sur des branches, c'est un véritable numéro d'équilibriste. Il y a plein de nids partout, des nids enooooOooormes bien évidemment aussi. 
Tu te rapproches un peu, juste pour voir, parce qu'il y a quand même une centaine d'oiseaux juste devant toi, c'est juste magnifique.
[Magnifique, vrqiment !]
Bien sur, tu remarques le panneau qui dit "boats forbidden" mais comme t'es en canoë, il ne s'adresse pas à toi. Alors tu t'approches encore un peu plus près, la tête en l'air pour admirer le spectacle. C'est un peu plus dur de pagayer car les nénuphars sont plus présents, mais qu'importe, c'est beau. Et puis après avoir trouvé ça beau pendant un quart d'heure, tu te dis que tu es peut être un peu trop près des nids, que c'est quand même bizarre que tu puisses les approcher d'aussi près, parce que, quand même, c'est un vrai sanctuaire écologique et ornithologique. Tu repenses au panneau. Tu commences à regarder avec appréhension les gros oiseaux, mine de rien, les mères qui protègent leurs nids n'ont pas l'air commodes. Tu décides donc de t'éloigner promptement, pour retourner sur le lac. 

Sauf que sortir du marécage s'avère plus complique que prévu. 

Toute occupée que tu étais à observer les piafs, tu en as oublié ta peur de rester coincée sur une branche et tu t'es engouffrée dans une purée de lentilles d'eau. Vraiment. Et chaque mouvement de pagaie te demande de découper des lentilles qui sont tissées entre elles. Je me demande si les nénuphars-lentilles, ça n'aurait pas une reproduction par stolon, comme les fraises, vague souvenir de cours de bio au collège. Je hais la bio, je vous l'ai déjà dit? On s'en fout, je sais, mais la, il fallait que je le dise.

[Tu comprends pourquoi c'était pas simple de pagayer ?]
Au bout de 35 minutes, tu as avancé de 5 mètres. Véridique. Tu commences à paniquer. Parce qu'en plus, quand tu regardes le GPS de l'iPhone, vue satellite, ça a l'air encore bien lentilleux tout autant devant que derrière toi. Après t'être encore escrimée un quart d'heure, t'être mise debout sur le kayak pour vérifier que Google maps ne te mentait pas en mode "Tintin et l'oreille cassée", avoir pensé que finalement, tu aurais dû emporter un couteau, comme tu voulais le faire en préparant ton sac initialement, tu t'assoies dépitée dans ton kayak pour analyser la situation. Deux solutions s'offrent à toi. Soit tu parviens en sanglant tout ce qu'il te reste d'abdominaux (parce qu'il faut dire ce qui est, tu as déjà bien donné niveau abdos avec les lentilles) à faire demi-tour, tout en n'étant absolument pas sûre de retrouver ton chemin de façon optimale, soit tu renonces à toute dignité et tu appelles le bel écolo,  en pensant à l'anéantissement total de ton image déjà bien pourrie de française new yorkaise. 


Mon égo étant ce qu'il est, je ne m'avouerais pas vaincue avant d'avoir tout essayé et j'effectue alors une manœuvre de demi-tour n'ayant rien à envier au commandant du Titanic pour éviter l'iceberg (est-ce la meilleure comparaison?) et je reviens sur mes pas(gaies), facilement repérables puisque c'est la seule traînée d'eau dans tout ce véritable sol de lentilles. Lorsque les eaux redeviennent un peu plus claires, je tente une navigation aux nids d'arbres (oui, en ville je me repère via les vitrines des magasins et bien, believe it or not, j'ai réussi à me repérer grâce aux nids des ibis) et parviens à m'extraire du marécage, pour revenir sur les eaux calmes du bayou.

Petite frayeur, donc, mais franche rigolade en y repensant, je repars à la chasse aux alligators. Oui, initialement c'est quand même pour ça que j'étais venue jusqu'au Lake Martin. En revanche, je me décidé à longer les bords du lac, avec seulement quelques arbres ici et la. Et en un quart d'heure, j'ai vu six alligators, dont quelques uns à moins d'un mètre (même pas peur).



Pour terminer cette journée en beauté, dîner dans un endroit surréaliste (Pont Breaux), à cheval entre le thé dansant (version cajun) et le restaurant, où j'ai commandé 4 pounds de crawfish (on était en pleine saison, la fête annuelle de l'écrevisse ayant eu lieu la semaine juste avant) à la vapeur, sans vraiment me rendre compte de ce que cela représentait. C'est évidemment le double de çe que je pouvais avaler. 
Pour clôturer toute cette aventure, j'ai été invitée à danser non pas par le bel écolo, mais par un papy fringant, au son endiablé de l'orchestre cajun.
Pont-Breaux (attention fermeture à 22h !)
325 W Mills Ave
337 332 4648

En conclusion, une petite question historico-touristique:

Le français entendu à Breaux-Bridge est-il vraiment du français ?
- A Breaux-Bridge, le français était omniprésent. Sur les enseignes dans les rues, mais aussi dans la bouche des gens. Tout le monde parlait au moins un peu le français et le comprenait plutôt bien. L'orchestre chantait d'ailleurs en français.
- Un français bien particulier puisqu'il s'agit plutôt de québécois
- Les cajuns sont en effet les descendants des Acadiens, chassés d'Acadie par les anglais (évidemment) au XVIIIe siècle et qui ont erré un certain temps avant de coloniser ces terres, plutôt hostiles à priori. Lu dans le Routard et vérifié auprès de la population locale, fortement enclin à parler généalogie (la leur) à l'annonce de ma nationalité

[Des chevrettes bourrées et des cuisses de ouaouaron, en même temps,
ça n'allait quand même pas être du français!]




L'integralite du voyage: ici

lundi 8 juin 2015

Louisiane : la route des plantations #roadtrip #5

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Après les deux nuits passées a New Orleans (lire), je suis remontée en voiture pour suivre la route des plantations qui va de la Nouvelle-Orléans; jusqu'à Baton-Rouge, qui est, au passage, la capitale de l'état: Oui, bien souvent, les capitales des états ne sont pas les villes les plus connues !
Techniquement, il y a deux routes des plantations et quelques ponts pour passer de l'une à l'autre régulièrement.
Techniquement aussi, je n'ai fait que la moitié de la route et me suis arrêtée devant 4 plantations, celles qui étaient recommandées par Le Routard. Bah oui, ça reste quand même une valeur sûre, question culture, le Routard... Rien à voir avec le Lonely ! Et la j'entends d'ici la voix des bobos parisiens:
"Nan, mais moi Le Routard, j'ai arrêté... attends, le Lonely, c'est une vision australienne, beaucoup moins snob... c'est tellement mieux !"
Sauf que dans les faits, oui, le Lonely est plutôt plus fourni en matière d'hôtels et de restaurants exotiques (là encore, je suis sans doute très fermée d'esprit hein, mais quand je visite le pays cajun, c'est pas pour ses sushis, tout aussi tendre qu'en soit la chair), mais pauvre, voire très pauvre question culture. Dans sa version américaine en tous cas! Je me souviens avoir été sidérée par son absence quasi-totale de pages architecture-histoire-à voir en Floride, par exemple. Suis pas sûre que ce ne soit que du snobisme de la part du Routard in fine...



Toujours est-il que j'ai pris la route des Plantations.

Qu'est-ce que j'imaginais ?
J'imaginais une route qui longerait de grands champs de coton, des plaines à perte de vue, entrecoupées ça et là par le Mississippi et de magnifiques demeures immenses, aux couleurs flamboyantes et aux allures totalement coloniales.

Dans les faits...
Ce n'était pas tout à fait ça!
Bien sûr, il y avait les "plantations", avec des maisons à colonnades au style si particulier. Mais ces maisons étaient beaucoup plus petites que ce que j'avais imaginées! Je m'attendais à de véritables châteaux, moi !

Et le domaine... beaucoup plus petit aussi !

Les champs de coton, dans ma mémoire, trois notes de blues tout ça, tout ça, je crois que ça ne devait pas être la saison parce que je n'en ai pas vu beaucoup.
NDLR: ne venant pas d'un endroit chaud et humide, conditions idéales au développement du coton, il se peut que je ne sache tout bonnement pas à quoi ressemble un champ de coton et que donc, par conséquent, j'en ai vu sans le savoir.

Et la route. La route. Une belle route en soi, hein (à ne pas confondre avec la route DE LA soie, c'est une autre histoire, beaucoup plus à l'est). Bordée à gauche par le Mississippi et à droite par les plantations. Sauf que le Mississippi avec leur foutue digue de 20 mètres de haut, tu le vois pas et qu'entre deux plantations, il y a 3 complexes pétroliers.


Mais oui ! Exxon, Total et compagnie, qui financent d'ailleurs fort généreusement l'entretien des plantations alentours ! Mais quand même. Quand tu ne t'y attends pas (et pourtant, c’était écrit dans le Routard!), ça fait bizarre. Choc culturel. Télescopage de deux univers diamétralement opposés. Ce qui crée des paysages surprenants.

Et puis, la pauvreté. Les presque bidonvilles qui constituent les villes le long de cette route. Un étrange sentiment de mal-être quand on y regarde de trop près. Comment, alors que la région a un potentiel touristique aussi incroyable, se peut-il que les gens vivent dans des mobile homes en tôle ? Y aurait-il eu un raté quelque part ? Sans doute, oui. Mais je n'en ai pas compris la raison. Peut-être y a t'il eu des petits problèmes dans la plantation (pourquoi ça pousse pas, big up Kana. C'était en 2002, ça ne nous rajeunit pas tout ça!)
Impossible de trouver un restau potable pour déjeuner, seulement des fast-foods Popeyes qui, contrairement à ce que leur nom pourrait laisser croire, ne servent même pas de salade (oui, parfois en road trip aux états-unis, pour trouver de la verdure, tu finis par aller prendre une salade au Subway)

 Alors, quelles plantations ?
Première plantation: Destrehan, avec de très beaux chênes massifs qui entourent la demeure. Visibles de la route, pas visitée.

Deuxième plantation: San Francisco
Celle-ci vaut vraiment le détour. Après avoir roulé pendant 25 minutes entre les installations pétrolières, avec une odeur digne de Feyzins et des plate-formes gigantesques installées sur le Mississippi, tu tombes sur ça:


Mais vraiment en plein milieu d'un complexe pétro-chimique ! Complètement surréaliste !

Troisième plantation: Evergreen
Alors, celle-ci n'est pas dans le guide du Routard, mais c'est le lieu de tournage du film Django Unchained, j'avais donc envie de la voir, quand bien même je n'ai absolument pas été fascinée par le film. Et en arrivant, surprise, un tournage était en cours aussi. J'ai eu beau faire mon plus beau sourire au mec de la sécurité, il ne m'a rien lâché, ni le nom du réalisateur, ni celui des acteurs présents. Pfff. Même pas pu prendre une photo, on rigole pas avec la sécurité ici.

Quatrième et dernière plantation: Laura

La seule que j'ai visitée. Une visite guidée, juste après avoir pique-niqué juste devant l'entrée, sous une petite tonnelle agréable. La visite dure une heure, en anglais ou en français, selon les heures. Là encore, alors que je commandais tranquillement mon billet, la caissière me répond "Oh but the visit in French just left the lobby if you wanna join them..." Mais non, je ne veux pas, bordel, je suis pas une de ces simples touristes françaises moi madame, j'habite ici ! Énervant à la fin, non mais ! J'habite i-c-i, madame, i-c-i !

La visite est plutôt intéressante, on y apprend que dans la famille, les femmes avaient du caractère, suffisamment en tous cas, pour expliquer à leurs pères et maris qu'il y aurait contrat de mariage et qu'elles allaient faire tourner le business, comme l'avaient fait avant elle leur mère et leur grand-mère. Que le français y était la seule langue parlée et qu'en bonnes femmes d'affaires, la dirigeante a vite compris qu'il était bien plus rentable d'acheter des femmes esclaves (moins cher à l'achat) pour qu'elles aient des enfants sur place, que d'acheter des hommes robustes prêt à l'emploi. Il reste même un exemple de la cotation des esclaves, avec leur âge, leur origine (il n'y avait pas que des noirs africains!), leur condition de santé et leur prix. Ça fait froid dans le dos. La visite dure une bonne heure, mais seules dix minutes sont consacrées à l’esclavagisme. Et il semblerait que la plupart des visites dans les plantations éludent totalement le sujet. Comment ? Un tabou, vous dites ? Je ne vois pas de quoi vous parlez.


A voir aussi je crois: Oak Valley, pour sa très belle allée de chênes, à cinq minutes de Laura plantation.
J'ai tout simplement oublié d'y aller, trop occupée que j'étais à me chercher un hôtel pour la nuit dans les alentours.

Mon choix s'est porté sur le Carmel Inn & Suites, vraiment super. Piscine canon, hôtel fraîchement restauré et je crois que la nuitée fut la moins chère de tout le séjour. Même le dîner était offert! Et, j'avoue un petit saut dans la piscine après une bonne journée, c'est toujours délassant :) Je crois même que j'avais une baignoire à remous dans la chambre!
Carmel Inn & Suites
400E 1st St, Thibodaux
985-446-0561

Enfin, ma dernière découverte de la journée, et je me dois de la partager avec vous, fut le fast-food Drive Sonic.
Imagine une station d'essence, avec, à la place des 20 pompes à essence, 20 bornes pour commander ton menu et quelqu'un en roller qui te la livre dans les cinq minutes. Voilà voilà...




Le parcours integral du voyage: ici

vendredi 5 juin 2015

New Orleans j'aime/j'aime pas #roadtrip #4

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Oui, j'ai decide de faire les j'aime/j'aime pas de la Nouvelle-Orleans car on m'avait tellement survendu cette ville que... bah, pas si impressionnee que ca in fine.
Que ce soient les Francais:
"T'es deja allee a la Nouvelle-Orleans ?
- Bah non pas encore, c'est prevu, un jour, mais pas encore. (excuse moi ca fait un an que je suis la et j'ai deja visite une dizaine de villes mais pas la Nouvelle-Orleans, non, desolee, ce que les francais peuvent etre peteux quand meme)
Ou les Americians :
"Where are you from ?
- I'm French but I live in New York City. (pointe de fierte et d'arrogance a ce moment la, non mais!)
- Ow, you should definitely go to New Orleans, I love New Orleans (evidemment), they have a French quarter and the food is so great..."
Voila. Parce que c'est bien connu, si je pars vivre aux US, c'est pour retrouver la France hein (j'ai une theorie sur le succes ou l'echec d'une expatriation en fonction de la recreation de l'environnement connu, dit comme ca, ca fait tres thesard arrogant, fier et peteux, mais il faudrait que je vous en parle un jour)
New Orleans

Toujours est-il que j'ai quand meme aime un certains nombres de trucs a New Orleans :

J'ai aime:
Mon Bed & Breakfast 
Ambiance totalement surrannee et aux couleurs franches et rejouissantes, tout autant que l'etait le petit dejeuner, le premier a servir des fruits depuis le debut du sejour o mircale! Une maison coloniale avec balancelle et rocking chair a l'avant et cour interieure flamboyante. Je m'y suis crue. En plus, chaque chambre a une ambiance speciale, la mienne "The Red Room" avait un cote maison clause chinoise assez envoutant.
Creole Gardens Bed & Breakfast
1415 Prytania St

www.creolegardens.com
New Orleans

Garden District
Je me suis baladee une demie-journee dans ce quartier, flanant entre les demeures, les tombes et les quelques restaurants de la rue Magazine. Soyons clairs, a chaque coin de rue, je me suis dit "Je me vois trop habiter dans celle-ci". Et ce, meme si je n' en avais pas profite pour faire un pelerinage Brad Pitt (comprendre par la que j'ai vu les manoirs des tournages d'Entretien avec un vampire et de L'etrange histoire de Benjamin Button). Pur style colonial, les maisons colorees pour les creoles, les blanches pour les colons espagnols ou francais selon l'epoque. Les choses sont clairement affichees! C'est un quartier plutot cossu, mais les trottoirs sont encore parfois bien defonces par les racines des arbres notamment, suite au passage de Katrina (en 2005, quand meme!). La ville demeure marquee par Katrina a bien des endroits, c'en est meme assez saisissant.

New Orleans

New Orleans

[La fameuse mansion du film Benjamin Button. Brad Pitt, qui, dans sa jeunesse a etudie l'architecture
a largement contribue a convaincre les proprietaires de la louer pour les besoins du film]

Le tramway (nomme desir, donc)
Oui, parce que Tennessee Williams le mal nomme, habitait bien Garden District. Je lui ai trouve un petit air de Lisbonne...

Les berges du Mississippi
Il faut vraiment les chercher pour les trouver puisque la ville s'est construite dos a ce dernier, pour se proteger de ses crues. Quand on voit la largeur dudit fleuve, on les comprend, hein... Du coup, tout autour de la ville s'elevent des digues d'une vingtaine de metres et meme plus loin encore, en sortant de la ville.
NDLR: je suis fan de berges, de facon generale, dans toutes les villes (sauf a Lyon et a Paris, mais c'est une autre histoire)
New Orleans


Les enseignes et les noms de rue a la francaise en plein coeur des Etats-Unis




New Orleans

New Orleans

 

Une ville ou l'on peut se balader a pied
C'est suffisamment rare pour etre signale.

New Orleans


Le micro-marche a Faubourg Marigny
Plethorre de bars a jazz sur Frenchmen Street. Mes amis les bobos te le recommanderaient absolument. Pas de bol, le jazz, j'ai maintes fois tente, mais toujours rebutee. En revanche, il y a un micro-marche pseudo artisanal (le temple du bobo me direz-vous, mais alors pourquoi l'as-tu aime?) sur cette rue en arrivant du French District absolument kitschissime, avec des guirlandes lumineuses, des bancs et des chaises de toutes les couleurs et surtout, surtout, le clou de la scene, une magnifique cabine telephonique France Telecom comme on n'en trouve plus aujourd'hui. C'est bien evidemment le detail qui fait toute la difference.


J'ai moins aime:

Bourbon Street
Ambiance poisseuse, touristes bourres, prostituees de 16 ans a peine cachees... Bourbon Street ce serait comme un Disneyland auquel on aura ajoute la moiteur de l'alcool et des vices.
Cela dit, la rue presente quelques bars en balcon tres agreables et les quelques personnes y sirotant des Fat Ass Beers avaient bien choisi leur rafraichissement. #jairiendit

French Quarter
Ok, l'architecture est jolie, mais les balcons sont tordus.
Nan, je plaisante, meme si les balcons sont vraiment tordus (si quelqu'un en a l'explication, je suis preneuse), j'ai moyennement aime ce quartier parce qu'un peu trop touristique, un peu trop exploite dans son hypercentre. Plus sympa en s'eloignant un peu en direction de Faubourg Marigny. Sans doute la encore, j'ai ete victime de "high expectations" comme disent les americains.

New Orleans

New Orleans



La circulation plutot dense
Et la facon de conduire des habitants.
Adieu les clignotants, bonjour les deboitements!

[Rapport direct avec le titre du paragraphe ou cimetiere dans Garden District ?
A vous de choisir !]


La gastronomie

La encore, high expectations. Peut-etre ne suis-je pas allee dans les bons restaurants, peut-etre n'ai-je pas teste les bons plats, mais globalement, j'ai ete decue. Relativement insipide. Jambalaya, gumbo et autres bieres locales n'ont pas eu les saveurs que je leur ai trouvees plus tard ailleurs en Louisiane.



Pour finir, je ne vais pas vous faire un cours d'histoire, mais je vous partage un article dense mais assez interessant sur les evolutions comparees de la creolite et de l'architecture a la Nouvelle-Orleans.


Bon et sinon, Christophe Mae a enregistre son dernier album a la Nouvelle-Orleans.
Et selon toutes vraisemblances, le Pere Noel chasse l'alligator le reste de l'annee.