jeudi 4 février 2016

[j'ai testé pour toi] le concert de Johnny (et celui de Francis aussi)

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Bah oui, voilà c'est fait, on peut le dire je crois, j'ai réalisé un de mes rêves cette semaine, enfin même deux. Pas le genre de rêve où tu te vois riche, belle et célèbre, hein, non le genre "j'aimerais bien..." sans vraiment le penser à 100%, mais bon "si un jour l"occasion se présente...", "pourquoi pas". Du gros niveau de rêve, donc.

Hier soir, je suis allée au concert de Johnny. 


Alors c'est comment un concert de Johnny ?
Arrête de mentir, toi aussi tu t'es déjà demandé ce que ça pouvait donner un concert de Johnny (ne pas prononcer le D avant le J hein, et bien fermer le O du Jauny). T'imagines une foule de ça :


Ca, c'est peut-être ce que t'aurais eu à Epernay (concert en février), mais là, t'étais à Bercy -enfin à l'AccorHotel Arena comme on dit maintenant- autrement dit à Paris et du coup, t'étais pas le seul à avoir eu la curiosité d'aller voir Johnny. Surtout avec la vente flash et les places à 30€ en fosse.
Du coup, au concert de Johnny, y avait aussi pas mal de gens comme toi et moi et même des ptits mecs en costar, le genre stagiaire de six mois en grande entreprise (symbole de la réussite à mon époque, maintenant il parait qu'il faut aller bosser dans une start up, mais du coup, lui, avec son costar, il est un peu en décalage avec les autres jeunes de son temps, c'est peut-être pour ça qu'il va voir Johnny, on sait pas).

Cela dit, y avait aussi quelques chouettes spécimens. On retiendra ceux avec le drap "Johnny, plus qu'une vie, une passion". Bon. J'aurais dit l'inverse, finalement peut-être qu'eux aussi, puisqu'il y avait une flèche entre les deux lignes. Ou encore notre voisin avec son tatouage Johnny sur le biceps gauche. Il faut dire qu'on était rudement bien placées, on le voyait vachement bien, Johnny.
Y en avait d'autres aussi, mais on n'a pas pu les observer d'aussi près, dommage, on n'aura vu que leur bandana et leur tshirt tête de loup.

Et Johnny himself alors ?
Johnny, bah c'est Johnny, quoi. Tu viens pour voir du Johnny, et t'es pas déçue. Attitude 100% rock : la jambe droite en avant bien tendue et le buste super rigide, (tu la visualises, là, ta Johnnytude ?), le micro baladeur, le pantalon en cuir, la veste à paillettes... et des phrases choc type "pour toi public que j'aime". NDLR: Johnny il parle vraiment comme dans les guignols en vrai, avec la bouche en cul de poule et tout.

["A 73 ans mettre encore des têtes de mort sur scène, c'est fort"]
 
Notons aussi le rôle de Laetitia "ma femme": elle arrive dans les tribunes cinq minutes avant le début du concert et la foule l'acclame, elle fait un petit salut façon Reine d'Angleterre et c'est parti, le public est chaud bouillant et envoie ça:

(c'est surtout un son à écouter, plus qu'une image là)




Et puis, samedi soir, je suis allée voir Francis.
Au Zénith. De Saint-Etienne. (je sais pas pourquoi je précise)
C'était... pas tout à fait pareil. Disons plus classique, un concert simple, avec un jeu de lumière bloqué dans les années 80, tout comme la coupe de cheveux du chanteur à lunettes. Je crois qu'on peut dire que j'ai vécu deux expériences diamétralement opposées.

Alors me diras-tu, pourquoi tu vas voir Francis, si tu kiffes Johnny ?
Alors déjà je "kiffe" pas Johnny, juste j'aime les bêtes de scène (je te rappelle ce mémorable concert de Britney à Vegas). Bon. Ensuite, Francis, c'est toutes mes années lycée à disserter sur le sens de la vie, et l'amour aussi, sur les lames du plancher, dans la lumière des phares toussa toussa, quoi. C'est historique. Et puis, comme te l'a dit ta pote qui a réservé les billets en décembre 2014, "on a raté Jean-Jacques, on va quand même pas rater Francis".


Le truc drôle, quand même, au concert de Francis, c'est qu'au moment où tu sens la fin du concert approcher, t'as une bonne cinquantaine de femmes d'une bonne cinquantaine justement, qui se rue vers la scène avec une énergie que tu n'aurais pas soupçonnée jusque là. Je me suis revue criant "Pascaaaal" au deuxième rang à Fourvières, été 2001.


Alors voilà, au final, j'ai pas raté Francis, ni Johnny (on taira le cas Jean-Jacques) et, je vais pas te mentir, j'ai passé deux très bonnes soirées, empruntes de toute la musique que j'aime, quoi.