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mardi 26 décembre 2017

La soirée de Noël du boulot, tips pour la réussi à tous les coups

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Alors oui, je sais Noël est passé, mais justement, c'est l'occasion pour moi de revenir sur l'un de mes moments préférés : la soirée de Noël du boulot.
J'ai décidé de te livrer, après dix ans d'expérience professionnelles, mes petits trucs et astuces pour réussir une incroyable soirée de Noël du boulot.

Quand a lieu la soirée de Noël ?
Déjà en soirée. Evidemment, tu trouveras toujours des guignols (moi par exemple) qui te diront que ça les gonfle étant donné le nombre de soirées qu'ils (je) donnent gratuitement à ma boîte depuis trois mois, mais enfin passons, il parait que c'est plus simple pour tout le monde (il paraitrait aussi que cela ferait moins perdre d'argent à ta boîte car c'est sur ton temps qu'on prend ce moment de festivité et pas sur le sien).
La plupart des boîtes vont la faire la dernière semaine de Noël, le jeudi. Quelques une vont avoir anticipé le sujet de la fin d'année chargée en terme de travail et la faire début décembre, mais bon, ça fait pas encore vraiment Noël parait-il. En même temps, "faire Noël" au travail, qu'est-ce ça veut dire... t'as vraiment envie de faire Noël avec tes collègues ? Mmh, laisse moi réfléchir...

Soirée de Noël collègues



Qu'est-ce qu'on y fait, à la soirée de Noël ?
Une activité. C'est un peu comme l'EVJF, tu vois, tout est pla-ni-fié.
D'ailleurs, il y a un Comité d'organisation de la soirée de Noël. Qui fait ça très bien : bonnets de Noël y tutti quanti. Dans le mien, il y avait même une des membres du comité qui avait sorti le nœud papillon de Mickey clignotant (c'est la même qui a toujours une bouteille d’hélium dans son coffre de voiture pour gonfler des ballons si besoin).
Ensuite, question activité, pas évident de choisir : il faut que ce soit rassembleur (donc que ça plaise au plus grand nombre), tout en étant original et ludique. Et il ne faut surtout pas oublier l'aspect "équipe" de cette soirée. Ça donne donc : bowling, escape game, atelier de cuisine, atelier de menuiserie où on construit le totem de notre boîte, cours de peinture... les mêmes que pour l'EVJF vous dis-je !
Activité soirée de Noël


Comment va-t'on à la soirée de Noël ?
Alors cette année, moi c'était limousine. J'avoue c'était drôle; on formait un convoi de quatre limousines, ça envoyait ! Cela dit, après réflexion j'aime autant mon scooter, c'est quand même trois fois plus rapide. Bon et sinon, y a le métro, les VTC et ta voiture perso si tu habites loin.
comment aller à la soirée de Noël ?


Qu'est-ce qu'on mange à la soirée de Noël ?
Pour certains, la soirée de Noël se résume à un dîner au restaurant, du coup, là c'est vite vu. Pour les autres, ceux qui font une activité en parallèle (cf. point précédent), c'est souvent un buffet fromage charcuterie, variante quinoa bâtonnets de légumes pour mes amis végan gluten free allergiques à tout.


repas de Noël


Qu'est-ce qu'on boit à la soirée de Noël ?
Tout dépend de l'heure. Au début un petit kir, au milieu un verre de vin, à la fin, une pinte de bière. Note que si tu rentres en voiture parce que tu habites loin et que tu n'as pas la chance de pouvoir prendre un VTC aux frais de la boîte, tu peux aussi faire la variante jus de fruit san pellegrino ho ho ho.
champagne de Noël

De quoi on parle, à la soirée de Noël ?
Souvent de boulot. Parce que dans "soirée de Noël du boulot" y a quand même "soirée du boulot" avant Noël. Gros niveau de fun. Pi sinon, on peut parler voyage, famille, patrie toussatoussa.
mes collègues discussion


A côté de qui on s’assoit, à la soirée de Noël ?
Alors là, j'ai envie de dire, ça dépend, ça dépasse, et notamment de ton comité d'organisation. Certains prévoient un plan de table, d'autres un placement libre. Dans tous les cas, j'ai le chic pour me retrouver coincée avec des collègues que je ne connais pas ou qui me donnent tous les détails de leur dernière recette de cuisine (y compris le moment où tu dois jeter les épluchures à la poubelle, mais oui, tous les détails). Dans ces cas, je joue la carte du hochement de tête en écoutant discrètement la conversation d'à côté. Ou je pense très fort à la fin du repas et j'ai relativement peu faim finalement, ce qui m'oblige à passer très vite au plat suivant. Et zou, le repas, terminé. Note que, parfois, je me retrouve aussi à la table des chefs, mais pas ceux de la cuisine, et que là, on parle boulot. Et puis boulot. Et puis boulot. Et parfois on fait une incartade sur les pièces de théâtre qu'il faut avoir vues, les films tellement drôle auxquels on a emmené les enfants et les livres qu'on a lus le reste du temps, quand on n'était ni au ciné, ni au théâtre. Et là, je me demande quand même chaque fois quand est-ce qu'ils ont le temps de faire tout ça, moi qui ai à peine le temps d'aller à la salle de gym et de dormir. C'est peut-être ça, d'ailleurs le secret, la dé-lé-ga-tion. Vivement que je sois (grand) chef pour pouvoir reprendre ma carte illimité au ciné.

plan de table de noël
[Non ce n'est pas mon voisin de table. Justement.]


Comment on s'ambiance, à la soirée de Noël ?
Ah ben clairement, à la dernière je me suis ambiancée parce que j'ai gagné. Une partie de mini-bowling (mais oui), certes, mais j'ai gagné ; c'est ce qui m'a un peu réveillée heureusement. La pinte de bière aussi peut-être. Enfin du coup, je me suis tellement ambiancée que j'en ai fait deux autres. On taira mes résultats qui sont allés de manière inversement proportionnelle à ma fatigue.
Sinon, il y a aussi l'horrible version où la soirée est prévue "dansante". Alors ça c'est surtout dans les grandes boîtes j'ai remarqué. Tu vas me dire, le cours de cuisine à 500 participants, ça peut être un poil ennuyeux "alors toi tu vas saupoudrer le cumin et toi mettre deux pincées de sel à la 53e minute de cuisson". Mouais.
Je disais donc, la soirée de Noël dansante. Et là, y a toujours un collègue un peu coincé normalement, qui se révèle sur le dance floor. Le mec qui s'enflamme. Note que, ça peut également être le même qui est à fond dans l'atelier menuiserie-construction de totem et qui met un point d'honneur à bien détourer les oreilles du totem, parce que sinon "ça ne reflète pas l'esprit d'écoute de notre boîte". Mouais.
activités de groupe


Comment on s'habille, à la soirée de Noël ?
Souvent on te donne un dress code. Comme les EVJF te dis-je. Cette année moi c'était "chic avec une pièce en jean" j'ai évité l'an dernier "comme une star avec des paillettes". Parfois, c'est l'activité qui t'impose le costume. Tu vas à l'Ice bar par exemple, pas le choix, c'est chapka-moufles-doudoune pour tout le monde. Bref, comme toujours, le dress code reste obligatoire. Perso j'ai essayé de lancer le pull moche, mais ça ne devait pas être assez chic pour les membres du Comité d'organisation, j'ai eu relativement peu de succès (et pourtant, mon pull moche des Knicks spécial édition de Noël, il envoie du fat !).
dress code de Noel


Et puis, qu'est-ce qu'on offre, à la soirée de Noël ?
Bah oui, c'est Noël, qui dit Noël, dit cadeaux, société mercantile à deux balles, va. Enfin du coup, les cadeaux qu'on s'offre entre collègues on est plutôt sur des budgets encadrés type 5-10€. Très important l'encadrement du budget. Dans ma boîte, par exemple, cette année, on n'a pas encadré le budget. résultat : j'ai acheté une boite édition spéciale de Noël M&Ms à mon poussin (ouais on a un système avec des poussins et des anges où le poussin est chaperonné par un ange et l'ange est lui même le poussin d'un autre ange, bref un système généreux et altruiste comme on les aime) d'une valeur de 8€, mais j'ai vu à côté des gens qui recevaient un coffret Nuxe d'une valeur de 15€... sorry poussin ! Quoi qu'il en soit, ça revient quand même un peu trop souvent à faire bosser des petits nenfants dans des nusines en chine, je crois. Quand j'avais le temps (avant), je prenais 100g de thé, ça me semblait moins futile et ça faisait plutôt travailler les femmes en Inde. Haha.

idée cadeau de noel collègues


Voilà, maintenant, je pense que tu es paré pour être membre du Comité d'organisation de la soirée de Noêl de ton boulot l'an prochain ! Si tu veux, j'ai aussi tiré quelques enseignements du dernier EVJF auquel j'ai participé, fais-toi plaisir !

Sur ce, repose toi bien et bonnes fêtes de fin d'année <3











lundi 8 mai 2017

Les 10 signes qui prouvent que tu as passé un week-end entre adultes

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Pour le week-end du 1er mai, alors qu'on començait à se réveiller en mode "euh on ferait pas quelque chose pour l'un des longs week-ends de Mai", une amie de Chéri-Bibi nous a invités dans la maison de la grand-mère de son mec. On a dit oui sans même savoir où c'est. 
- en Normandie
- encore mieux
- c'était à Arras, vous veniez aussi, non ?
- oui (bouche en coeur)

NDLR: Arras on t'aime aussi.

Bref, on a fait un week-end au vert, à Varengeville sur Mer. C'est très beau, on te le conseille, surtout si tu es invité. Même si il pleut.

Si toi aussi on t'invite à un week-end de ce type et que tu te reconnais dans les dix signes ci-dessous, alors c'est que toi aussi, tu auras passé un week-end entre grown-ups.


1°) Tu es allée en Normandie.
Et pas à Ibiza.
balade sur la plage de Varengeville par grande marée


2°) Tu as entendu plus de fois la phrase « j’ai envie de faire popo » en une journée que dans tout le reste de ta vie.
Déjà, tu ne savais même pas qu’on disait « popo » et plus « caca ». Les temps changent (oui, comme MC Solaar fait songrand retour, c’était le moment de le citer).

faire du vélo en Normandie


3°) Tu as fait connaissance avec l’âne Trotro
Et tu as pu constater que Tintin et Petit Ours Brun sont toujours in. Du coup, les temps ne changent peut-être pas tant que ça. Y a débat. C’est tendance en ce moment, le débat.

débarquement en normandie en 1942


4°) Tu faisais partie du seul couple qui n’avait pas de voiture à eux.
Normal, toi, tu as un scooter. Je t’en ai parlé ?

sieste en normandie au soleil avant de se balader


5°) 00h23 est l’heure de coucher la plus tardive de tout le week-end
Et une fois n’est pas coutume, j’étais dans les derniers ! Pour info, je suis une couche-tôt, en général, à 22h30, j’ai sommeil.

trivial pursuit le soir entre adultes


6°) Dans les provisions, il y avait des produits Auchan
Déjà, les gens avaient fait leurs courses avant le week-end. On était les seuls à ne pas avoir anticipé le repas qu’on devait préparer pour la communauté. Et ensuite, Auchan ??! La dernière fois que j’ai fait les courses chez Auchan… je ne m’en souviens même plus !!! Y a que les papas qui font les courses chez Auchan, non ? Toujours au chapitre courses, il y avait des packs de lait. Des packs de lait ? Sérieusement ? Des années que j’achète un litre tous les 3 jours à la supérette en bas de chez moi !

source d'inspiration pour Monet en normandie


7°) Toujours au chapitre courses, on avait tous apporté des (bonnes) bouteilles de vin
Et pas un pour apporter un bon vieux pack de bières. Oui, on n’avait pas anticipé la food, mais le vin, quand même. On a des principes.

plage de galets varengeville sur mer


8°) Personne n’a appelé sa mère pendant le week-end pour la rassurer
Sauf moi.


9°) A 20h30, tous les parents s’exclament avec enthousiasme « ah, la journée commence ! »
Alors qu’ils sont levés depuis une bonne douzaine d’heures. Il fut un temps où c’était le début de la pré-soirée à 20h30. (soupir)

sieste en normandie


10°) Les dimanche matin, à 10h,, certains d’entre nous, dont bien évidemment votre serviteur, ont jugé bon d’aller faire un footing d’1h30.
Il fut un temps aussi où dimanche matin signifiait lendemain de grosse teuf. Voire même, heure de coucher.


Voilà. il y a des signes qui ne trompent pas. Je suis une adulte, maintenant.

dimanche 10 juillet 2016

Les 10 trucs que j’ai appris en participant à un EVJF

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Préambule

Le week-end dernier, donc, j’ai participé à un EVJF du côté d’Aix-en-Provence, pour ma copine de boulot que j’aime beaucoup et qui a le mérite aussi de ne pas avoir encore déménagé en province/en banlieue. Rendons à César toussa toussa. Du coup, même si je ne vais pas au mariage, je me suis fait violence et je suis allée à l’EVJF, le fameux donc.
Petite parenthèse sur le concept d’EVJF et moi. Déjà, le mariage et moi, on ne peut pas dire que ce soit ni le grand amour, ni une réussite, mais l’EVJF… comment dire ? Jusque-là, je les avais globalement tous évités ou presque, avec des vraies excuses bien que parfois pratiques du type : grève des trains, vacances à l’étranger à ce moment-là, bref, j’ai souvent eu, à quelques exceptions près (un week-end à base de 40km de canoé par jour et une journée dans Paris organisée par une femme enceinte), de bonnes excuses pour ne pas me rendre à ces EVJF. Déjà, je trouve le concept foncièrement rétrograde, le côté tu te maries, donc tu n’auras plus d’existence en tant que Toi, donc on fait une dernière soirée d’adieu à Toi justement. Bon. Je suis pas fan, donc. Et je tacle relativement facilement l’excuse du « c’est surtout pour passer un weekend entre nanas » du fait que, souvent, tu les connais modérément les nanas et tu aimerais autant claquer tes 400€ ailleurs.

Ce qui m’amène au point 1 des dix choses que j'ai apprises ce week-end.

1. Je suis capable de partir presque 48 heures avec 8 inconnues
Oui, parce qu’en dehors de la mariée, je ne connaissais pers-on-ne. Et non, je ne suis pas sociable. Et in fine, j’ai même trouvé les nanas sympas.

EVJF au soleil


2. Il fait quand même bien meilleur dans le sud de la France
On va arrêter de se mentir ou de se réfugier derrière des excuses culturello-chiadées, quand il fait beau, c’est quand même mieux pour bronzer et perso, avant jeudi, ça faisait 5 mois que je n’avais pas vu le soleil à Paris.

café du matin


3. Il y a des calanques à La Ciotat
Et pas juste un port industriel très moche. Il y a même un super restau avec la vue sur la calanque, justement.
(plus d'infos ici)
calanques la ciotat


4. Je sais à quoi ressemble Jean-Paul Huchon
Et qu’il a un appareil auditif à l’oreille droite (peut-être à gauche aussi, mais j’ai pas vu). Et que sa femme est plus jeune que lui et qu’elle a bien du mérite parce qu’il a l’air passablement pénible. Et qu’il lit Libé. Mais pas que. Et qu’il voyage en 1e dans l’ID TGV un vendredi après-midi. C’est d’ailleurs là que je l’ai rencontré. Enfin, rencontré c’est vite dit. Disons qu’il était assis sur la même rangée que moi et que, comme il téléphonait beaucoup en disant « Oui, allô, c’est Jean-Paul Huchon » avec le ton qu’emploierait ta grand-mère en t’appelant « oui, allô, c’est Mémé », Google aidant, j’ai su que c’était lui. Et qu’il chuintait aussi.



5. Le jet 27, ça existe encore
La dernière fois que j’en avais entendu parler c’était par un collègue en juillet 2008, je venais de commencer mon job, il était responsable de boutique à La Rochelle. Et la fois d’avant, c’était… bah je sais plus en fait, parce que le Jet, c’est à la menthe et j’aime pas la menthe.

que boire à un EVJF?


6. Le clubbing à Aix en 2016 ressemble beaucoup au clubbing à Lyon au début des années 2000
C’est globalement à ce moment-là que j’ai arrêté d’aller en boîte de mon plein gré, exception faite des soirées d’école ou de boulot bien sûr. Y a toujours les verres Bacardi, un choix d’alcools plutôt réduit et médiocre au bar, et surtout, le pacha local, sorte de Beigbeder dégueulasse qui trône, debout, chemise trop ouverte, poils au vent devant un poulailler de cagoles niaiseuses mais dévêtues. Je crois que n’aime pas le clubbing. Never have, never will.

bar EVJF


7. Il y a encore des endroits en France, où tu peux fumer à l’intérieur
Par exemple, les boîtes de nuit dans le centre d’Aix en Provence. Selon des sources proches, il semblerait que ce soit également possible à Marseille. Et dans un bar PMU de Montreuil, mais c’est pas pareil, c’est Montreuil.

EVJF surprise


8. Dans la rubrique un mot par jour : le selfion
J’ai découvert un nouveau mot. Et ça m’a fait marrer.
Pas besoin de l’image, si ?
maison EVJF
[photo non contractuelle]

9. La quiche au pesto
Pesto Lardons Chèvre pour être précise. J’ai pas goûté parce que finalement on a fait barbecue, mais quand même ça m’a inspirée. Bah oui, tu mets dix nanas dans une baraque avec une immense cuisine, elles finissent bien par parler popote, hein, quoi de plus normal ?

manger evjf


10. Il peut y avoir des moments sympas lors d’un EVJF
Parce que l’EVJF ne s’est pas résumé à la soirée clubbing du samedi, en vrai, j’ai plutôt trouvé le reste du week-end très cool, hein. Mais chuuuut.

evjf cool




PS: sur le même sujet en beaucoup plus drôle, la chronique de Nora Hamzawi



dimanche 1 mai 2016

Top 15 des choses qui me manquent vraiment depuis le départ de New York

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Je me suis enfin décidée à te parler de mon retour.
Par facilité, je commence par un « top X des choses de la vie à New York qui me manquent vraiment ». Le X, c’est pour le dénombrement encore non défini au moment où je commence cet article, et non pour attirer le chaland, hein.

1°) la salle de sport
Oui, c’est sciemment que je l’ai mis en #1. Ma salle de sport, à 5 mn de chez moi, $35/mois, l’appli qui permettait de réserver les cours, les profs qui avaient la patate, les serviettes incluses dans le prix de l’abonnement… I miss my gym ! Vraiment. Typiquement ce matin. Je me suis réveillée à 7h30. A New York, je n’aurais pas tergiversé : ni une ni deux, à 9h j’aurais été à la salle pour un cours de Diesel ou de Vinyasa Yoga, selon l’énergie. Ici, ma gym suédoise n’a pas de cours à 9h à côté de chez moi suffisamment intensif pour que je n’ai pas l’impression de m’être levée pour rien. Et d’avoir fait deux heures de transport en commun aussi. Bref, tu l'auras compris, pour l’addict que j’étais, de ce point de vue là, je suis passablement malheureuse ici. Adieu les enchaînements sept jours d’affilé…


2°) le café en take-away
Placé en #2 non pas pour le goût, mais pour l’habitude de consommation, la facilité d’accès… Tu croises autant de gens avec un café dans la main que de parisiens avec une cigarette. C’est dire ! Je me surprends souvent à vouloir prendre un café à emporter le matin… un GRAND café ! Que dis-je, un immense, qui me fera mal au ventre toute la journée mais tant pis ! Et je finis à la machine du bureau avec un gobelet qui brûle les mains et même pas d’édulcorant à mettre dedans.



3°) mes soirées Netflix
Ok, ça n’est pas vraiment new-yorkais, mais voilà, je kiffais sortir du boulot à 17h45, filer au sport, rentrer manger tranquillement mes asperges et enchaîner avec une soirée House of Cards. Ici, si je veux faire le même enchaînement, au mieux du mieux, je débute la soirée Netflix à 21h30, et encore, sans avoir fait la vaisselle… mais c’était aussi ça, ma vie à New York ;)


4°) l’énergie, l’envie constante de tester de nouvelles choses
Forcément, tu es dans un pays nouveau, donc au moins pendant les trois premières années, tu as envie de tout tester ! Du match de hockey au free kayak sur l’Hudson, en passant par la Halloween Dog’s Parade et la fortune-teller ! Et la stimulation amenant la stimulation, tu es toujours en éveil et en quête de nouveauté. Du coup, même si ton job n’est pas fantasmagorique, ton intellect continue d’être stimulé en permanence ailleurs… Ici j’ai du mal à compenser le manque d’intérêt de mon job par la nouveauté extérieure ! Même si, depuis quatre mois, tous les mois je prends une journée pour visiter un arrondissement de Paris et qu’à chaque fois j’adore ma journée ! J’ai perdu une partie de cet état d’esprit et ce n’est pas simple à réactiver.

5°) l’happy hour 17h30/22h
5:00 PM : sortie du bureau
5:30 PM : 1er cocktail
10:30 PM : métro pour rentrer à la maison avec l’impression qu’il est 2h du matin. Youhou !


6°) les cocktails justement         
Concombre, pastèque, basilic… Bloody mary du brunch…
Même si je reconnais que, dernièrement, j’ai testé plusieurs bars à cocktails très bien (grâce à mes anciens collègues new yorkais justement !)



7°) la beauté de la ville, l’instagram facile
(quel beau slogan !)
Tu prenais une photo, tu hashtaggais #newyorkcity #manhattan #frenchexpat et hop, tu dépassais la barre des 20 like quasiment instantanément ! Oui, je suis une petite joueuse sur instagram, 20 like c’est déjà la fête. Bien sûr, au-delà du hashtag, c’était quand même une ville drôlement belle ; à chaque fois que je rentrais de JFK, avant la descente pour aller prendre le pont précédent le Queens Tunnel, cette vue sur la skyline de Manhattan m’éblouissait. Chaque fois. Je me disais non sans une légère pointe de fierté « bon c’est quand même cool, tu rentres de vacances, mais tu rentres à New York (bébé) » . 

8°) l’anglais
Toujours cette histoire de stimulation intellectuelle… c’est quand même chouette d’apprendre à raisonner en deux langues !
Bon, en revanche, quand tu t’énerves et que ton vocabulaire est ultra limité, c’est pas toujours facile, hein… cela dit, comme de toutes façons le haussement de ton n’est pas vraiment une bonne solution aux US…

9°) les trottoirs immenses
Au moins, tu pouvais croiser des gens avec leurs parapluies sans risquer de te faire éborgner. Enfin, quoi que, everything is bigger in America, y compris les parapluies…
Et pour aller courir, c’était quand même mieux que les trottoirs du XV, qui m’ont valu une chute spectaculaire fin septembre…


10°) la banque américaine pour plein de raisons
Les chèques en déposit par exemple ! Tu reçois un chèque, tu le prends en photo et zou, il est crédité automatiquement sur ton compte ! Il parait que certaines banques le proposent aussi en France, mais pas les miennes !
La carte de crédit qui te donnait l’impression que plus tu achetais, plus tu devenais riche ! C’est quand même génial, ça non ? Tu dépenses et hop, on te donne du cash en retour ! Merci la carte de crédit !
Bon, tout n’était pas génial dans la banque américaine, hein, mais ces deux trucs, j’adorais !!!

11°) me balader habillée n’importe comment et surtout en baskets
Alors qu’aux US, je vivais en leggings-baskets tous les week-ends, sauf pour aller voir les Keupines hein, je leur devais quand même un minimum de respect, ici, j’ai ressorti des fringues que je n’avais pas mises depuis deux ans. Des robes, des pantalons… et même des talons ! Comme je marchais énormément à New York, et étant donné la qualité des trottoirs sus-cités, j’avais abandonné les talons pour préserver mes chevilles (je ne m’étais pas convertie au changement de chaussures une fois arrivée au bureau, la faute à mon sac à main trop petit). C’était quand même cool, de pouvoir s’habiller n’importe comment… chapeaux, culottes à poils noirs par-dessus un collant, tshirts de NBA, grosse doudoune informe... ça me manque vraiment !

[je triche, ça, c'est Chicago]
12°) les asperges vertes
Une fois par semaine, je m’achetais des asperges vertes chez Fairway. $5 la botte, mayonnaise maison, et hop, orgie d’asperges ! Rien à peler, 15 mn à la cocotte, effet drainant garanti, un plat idéal après le sport ! ah, le sport (soupir bis)
Ok, ce n’était pas du tout écolo, je sais, hein, mais bon… c’est les etats-unis, c’est pas ma faute !!!

13°) Trader Joe’s
Le supermarché où la queue fait tout le magasin, qui ne vend que de la marque Trader Joe’s (les MDD sont quasiment absentes dans les supermarchés new-yorkais) et où les employés ont tout le temps le sourire ! Et même toi, t’es content de faire la queue tout le long du magasin, parce que c’est tellement bien organisé que tu sais que ça va aller super vite ! Aaaah, les files d’attente uniques au supermarché, vivement qu’on implante ça en France ! Parfois, dans ma tête, j’optimise les magasins et/ou les vendeurs et/ou les process de vente. Et souvent, j’optimise la file d’attente à la caisse, avec une file unique qui dispatch les gens dans les caisses selon leur disponibilité… mais bon, il parait qu’en France, on n’est pas prêt pour ça en dehors des superettes exiguës en ville !

14°) Bed Bath  Beyond
J’ignore pourquoi mais j’adorais ce magasin, je trouvais toujours quelque chose d’extraordinaire à acheter, du type un drap-housse en cas de locations airbnb un peu trop rapprochées, un cintre porte-5-jupes, un scrub pour les pieds…

15°) le service en magasin
Cumul des promos, remboursement même quand tu as perdu le ticket et que le produit était soldé… Le client est vraiment roi dans les magasins et ça, c’est vraiment appréciable ! 

lundi 14 décembre 2015

Ce qui t'arrive quand tu mets ton jean BelleGosse...

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Cela fait maintenant 8 semaines que j’ai récupéré mes 6 mètres cube de vêtements et,  hier matin, j’ai pu enfiler mon jean fétiche. Aussi connu sous le nom de « jean BelleGosse » ou « jean Bombasse ».

Le jean Belle Gosse, c’est quoi ?

(explication plutôt à visée masculine, puisqu’en tant que Femme, tu as, toi aussi ton jean BelleGosse, je le sais)
-         le jean BelleGosse est un jean historique. Tu l’as acheté il y a plus de deux ans.
-         le jean BelleGosse est un jean test, du coup. Parce que t’es quand même vachement fière de rentrer encore dedans, sachant que tu l’as acheté en 2010 (dans mon cas) ; même si pour ce faire, tu dois te tortiller comme un asticot quand tu l’enfiles
-         le jean BelleGosse te rend Belle Gosse, par définition. T’as un cul de Bombasse quand tu le mets et les jambes d’Adriana Karembeu.
-         le jean BelleGosse est aussi un jean confortable, voire un peu doudou. Quand tu le mets tu te sens trop bien, dans ton corps et dans ta tête, tu vois. Bien que, sur ce point, le mien soit limite puisque sans élasthanne.

Alors, tu le sors quand, le jean BelleGosse ?

Le jean BelleGosse ne se met pas tous les jours. Déjà parce que sinon, merci la propreté, mais aussi pare que sinon, on va remarquer sa présence. Le jean BelleGosse est un atout pour révéler ton corps, mais à aucun moment ton entourage ne doit se focaliser sur l’habit en lui-même. Toute l’attention doit être portée sur ton cul et tes jambes, on l’a dit plus haut.
Du coup le jean BelleGosse se porte avec parcimonie (et un haut évidemment. Désolée c’était la blague pourrie du jour).
On remarque deux grandes catégories d’occasion :
  1. l’occasion séduction mais pas trop. En mode je suis Bombasse mais naturelle parce que, regarde, je suis en jean. Et le jean c’est casual. Donc je ne suis pas prise de tête. Donc je suis LA nana qu’il te faut, regarde (mon cul et mes jambes, donc).
  2. l’occasion doudou. En mode « j’ai besoin de réconfort aujourd’hui ». Comme le jean est plutôt confortable et qu’il te fait de belles formes, tu vas avoir des compliments et les compliments c’est toujours bon à prendre.
(Source: jeunevieillispas.com)


Par exemple, moi j’avais mis mon jean fétiche vendredi. Et comme ma motivation pour mon nouveau job n’a d’égal que celle d’un Patrick Balkany face à l’administration fiscale française, j’ai profité d’une pause thé pour expliquer ma déception à ma collègue, quant à l’état de vieillissement avancé dudit jean BelleGosse, il a les genoux qui blanchissent vois-tu, la vie est injuste, je suis trop dég, toussa toussa. Et bien, figure-toi qu’elle aussi avait mis son jean fétiche et que, très rapidement, elle m’a complimenté… sur ma coiffure.

Le cul et les jambes disais-je…

dimanche 29 novembre 2015

L'étendard est levé

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On va pas se mentir, publier un article futile, débile et léger par les temps qui courent, ce n’est pas chose aisée.
Du coup, je n’ai rien dit.

Jusqu’à ce que l’on sorte les drapeaux, vendredi dernier.

C’est François Hollande qui l’avait demandé, pour l’hommage national aux victimes des attentats du vendredi 13. Moi –je ne sais pas où j’ai la tête en ce moment- je n’étais même pas au courant de cet hommage national. Si mon collègue n’avait pas voulu s’arrêter devant un bazar chinois pour acheter un drapeau « pour demain », je n’aurais même pas su qu’il fallait sortir les drapeaux aux fenêtres. Je sais pas où j’ai la tête en ce moment, je vous dis.
Je n’ai pas acheté de drapeau en même temps que mon collègue, non ; l’idée a cependant fait son chemin et, vendredi matin, j’ai ressorti un petit drapeau que j’avais récupéré lors du défilé du 14 juillet, et je l’ai scotché au balcon, comme une évidence.



Dans la mesure où il faisait 3 degrés à 7h du matin lorsque j’ai réalisé mon acte de patriotisme décennal, je ne me suis pas attardée à regarder les autres fenêtres, mais je n’avais aucun doute quant au fait que tout le monde aurait levé son étendard pour l’hommage national, donc.
Sauf que je n’ai compté que cinq drapeaux dans toute ma rue, quand je suis partie prendre le tram. C’est peu, étant donné le nombre d’appartements dans ladite rue.
Alors j’ai été déçue.

Et puis, samedi, je suis allée dans le centre de Paris, je me suis baladée et j’ai vu qu’il restait encore des drapeaux accrochés aux fenêtres. Et finalement, j’ai trouvé ça bien, cette réappropriation du drapeau français par le peuple français lui-même.

Quand j’étais aux Etats-Unis, je me souviens du début. Je me moquais de ces américains qui sortaient les cocardes, les drapeaux et les bannières à la moindre occasion. Et puis, je me suis dit que peut-être, c’était nous, en France, qui avions un problème avec le drapeau. Enfin, quand je dis « nous »… Pour moi, l’image du drapeau français était très entachée d’une certaine image de la France, un peu plus à droite que la droite. Et que ces gens-là s’étaient appropriés le drapeau français, de telle sorte que s’il m’était venu à l’idée de sortir mon tricolore du placard, on m’aurait très vite cataloguée aussi.
Je me souviens aussi que petit à petit, je l’ai comprise, cette fierté d’être américain (« proud to be American » dans le texte), voire même, je l’ai enviée. Ou tout au moins, je l’ai trouvée normale. Je n’ai plus été choquée de croiser des drapeaux géants le long des routes ni par le fait de chanter l’hymne à chaque début de match (j’ai entendu plus de fois l’hymne américain en 20 mois que la marseillais en 30 ans !).

Quelque part, j’ai envie de croire que ces drapeaux sont une forme de respect, l’expression de la fierté d’être français et, aussi, l’incarnation de l’idéal républicain français. Pas toi ?