Direction Garden of the Gods !
Après
une nuit dans un chalet d'un camping Koa à proximité de Colorado Springs et en
bordure très proche de la route, direction Garden of the gods!
Premier
arrêt par le visitor center, pour prendre la carte du parc. C'est Popa qui s'y
colle et il sympathise avec le ranger, qui va même lui chercher des
explications en français.
Globalement,
les coloradiens / les colorés / les coloradeurs -bref les habitants du
Colorado- sont surpris de voir des français et ils nous accueillent
chaleureusement.
Stationnés
au parking principal, nous tombons à pic pour une visite guidée (tous les jours
à 10h et à 14h, durée 30 minutes) par un volontaire du parc.
Nous
apprenons ainsi et en vrac:
-
que le parc sera toujours gratuit, ainsi que le souhaite le propriétaire qui
l'a réhabilité
-
que le parc est un lieu où l'alcool est interdit, puisque ledit propriétaire
était complètement anti-alcool
-
qu'ils sortent de dix années de sécheresse, qui a complètement remodelé le
paysage
-
que les indiens locaux s'appelaient les Utes, d'où le nom Utah hein...
-
qu'il y avait 67 millions de bisons dans les plaines environnantes à
l'époque... Mais là, j'ai comme un doute, parce que même si je sais que les
bisons ont été éradiqués et qu'il est normal que jusqu'à présent, je n'en ai vu
que deux fois, 67 millions ça me semble quand même beaucoup...
Bref,
la visite dure une demie heure et est plutôt agréable!
En balade au milieu des Dieux...
Apres
la visite guidée, nous continuons par nous-mêmes, en nous éloignant du petit tour
classique, mais tout en restant sur les sentiers balisés. A cause de la précédente
sècheresse, la nature est très fragile ; il y a suffisamment de sentiers
de toutes façons, pour ne pas avoir besoin de s’en écarter.
Au
total, nous avons fait une balade de deux heures et une petite pause
pique-nique sur une table à l’ombre (ah ces américains, tout est vraiment
fonctionnel…) entre les rochers et la steppe. Les rochers sont aussi de bons
terrains pour débuter l’escalade dans le coin (l’étape d’après étant ZionCanyon, selon le guide !).
... avec vue sur le Pike Peak
Au
cours de la balade, nous avons une vue magnifique sur le Pike Peak, le 14er le
plus septentrional du Colorado, accessible à pied, en train et en voiture !
Imaginez, une route qui monte a 4300m quand meme ! Techniquement, je crois
que c’est plutôt une piste payante, mais cette barrière des 4000 représente
toujours quelque chose de magique, allez savoir pourquoi… Cette piste est d’ailleurs
le terrain d’une célèbre course automobile (Sebastien Loeb en est le recordman
a date, cocorico) et également d’un petit marathon, si d’aventures vous êtes
tentés, amis lecteurs marathoniens.
Parenthese: qu'est-ce qu'un 14er (fourteener) ?
Bon, si tu te demandes, c'est que tu n'as pas bien lu l'article d'avant-hier qui resume l'itineraire, mais passons; dans ma grande mansuétude, je vais te l'expliquer de nouveau.
Un fourteener, c'est une montagne qui culmine a plus de 14 000 pieds, 14,000 feet in English, soit 4267 metres. Le Colorado est l'état qui en concentre le plus, soit 53.
Fin de la parenthese.
Fin de la parenthese.
[Au fond, le Pike Peak] |
En voiture, Simone !
Vers
14h, retour à la voiture car nous avons plus de quatre heures de route pour
rejoindre Gunnison et son Black Canyon. Et quelle route, mes amis ! Une
route splendide, avec des paysages variés et riches, tantôt
de haute montagne désertique, tantôt façon station de ski et tantôt des
plateaux immenses a perte de vue ou, avec un peu d’imagination et un tomawak en
main, on s’imagine aisément aller chasser le bison… Epoustouflant ! Je
crois qu’il s’agissait principalement de la US-50.
La fin du trajet, entre
Gunnison et Montrose était tout aussi magnifique, nous longions une enfilade de
petits réservoirs, le long de la Gunnison River, et ce, meme si nous nous
sommes fait un peu peur lorsqu’en cinq minutes le réservoir est passé d’un
quart plein a un huitième. Véridique. J’avais déjà remarqué que les voitures américaines
consomment plus que nos voitures européennes, mais l’essence étant tellement
peu chère (dans la plupart des états en tous cas), ce n’est pas un problème.
Economiquement parlant, bien sûr. En revanche, j’avais nettement sous-estimé l’impact
de la boite automatique versus la manuelle en montagne. Ma belle Jeep Compass s’est
avérée avoir une conso moyenne de 13L /100Km en montagne. Avec un réservoir d’environ
40L. Ce dont tu ne te rends évidemment compte que lorsque tu as fait tes
calculs, une fois le spectre de la panne envolé, tentant désespérément de
comprendre comment tu en es arrivée là. J’entends déjà les mauvaises langues me
dire : « tu n’avais qu’à regarder
le kilométrage estimé restant et t’arrêter dans la prochaine ville ».
Certes. Mais en miles au gallon, c’est tout de suite moins clair, hein. Et quant
à la prochaine vile, quand tu regardes la carte, tu vois bien le nom de la
ville… mais sur la route, parfois ce que nous, européens, appelons une ville, n’est
en fait qu’un agglomérat de hameaux sans véritable centre et donc, tu rates la station-service
du coin…
Bref, pile lorsque j’étais en train de m’imaginer
arrêtant un gros pick-up, avec surement un jerricane d’essence à l’arrière, est
survenue de façon providentielle une station-service. N’ayant aucune précision
quant au carburant à utiliser, je décidais de me baser sur mes précédentes expériences
et de prendre du sans-plomb, ce qui ne suffit pas à rassurer l’esprit un
tantinet rationnel de Popa, qui feuilleta vingt minutes durant le manuel d’utilisation
de la Jeep, sans jamais trouver l’info. Nous étions repartis qu’il l’épluchait
encore, ce qui a bien fait marrer le pompiste « I think your Dad doesn’t
trust you ».
Diner dans une steackhouse dont les prix étaient
divises par deux vs New York et nuit au Days inn Montrose, rien à redire.
L’intégralité de l’itinéraire est à retrouver
ici.
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