J'aime bien classer les gens dans des cases et faire des typologies dégoulinantes de clichés. Aussi, ces vacances au ski en solitaire (=tu te parles encore plus à toi même que d'habitude, c'est dire) sont-elles propices à une petite analyse du genre.
NDLR: ces propos sont donc essentiellement valables fin mars 2017 aux 3 vallées et ne pourront en aucun cas faire l'objet d'une plainte pour propos racistes ou discriminants
1e catégorie: les anglais
La aussi, ne nous encombrons pas de détails et dénommons anglais tout ce qui parle British très fort avec une tête très rouge. Le British à Meribel, c'est selon mes propres statistiques bien evidemment 70% des skieurs. Et le British à Meribel ne perd pas ses bonnes habitudes, une petite pinte après le ski! En ce qui concerne la British, si elle est certes bien couverte sur les pistes, au moment de la pinte, retour aux sources, elle sera, comme à son habitude le samedi soir dans son pays, fort dévêtue, voire bizarrement vêtue. J'ai croisé ce soir des nanas en petit débardeur et combinaison de déguisement de Winnie l'Ourson pendant sur les hanches. Ce que je trouve passablement gênant avec le British au ski, c'est son manque de tenue global, y compris sur les pistes. Aucune civilité et un manque de contrôle de vitesse quasi général. Premier employeur de mono ESF et consorts. À l'instant où j'écris, je suis posée face à une réserve naturelle et les British qui déjeunent au dessus de moi font un bruit pas possible. À noter que le British semble friand de snowboard. J'en vois beaucoup, beaucoup, beaucoup (genre comme au début des années 2000, c'est dire).
2e catégorie: les russes
Ils constituent environ 25% des skieurs des 3 Vallées (toujours selon mes propres statistiques). Le russe, fidèle à sa réputation, attaque à la gnole a 10h, peut être même avant, mais je n'étais pas sur place pour vérifier. On m'avait vendu de la russe en vison, mais je n'en ai quasiment vu aucune sur les pistes, déception! En revanche, côté look, les mecs ont l'air d'apprécier la combi intégrale. Pas celle que tu avais dans les années 90, mais un truc uni, sans ceinture ventrale qui donne l'impression que tu as un bâton mal placé.
Le russe se distingue également par trois petits accessoires, l'enceinte avec de la techno allemande des années 90, l'Apple watch, c'est vachement plus pratique pour skier et la GoPro quasi généralisée de 7 à 57 ans (espérance de vie moyenne du russe mâle). À noter que le premier accessoire peut aussi se retrouver dans la première catégorie.
3e catégorie: les vieux riches
S'apparente à Christian Clavier dans Bienvenue chez nous ou, si comme moi, vous n'en avez vu que la bande annonce, à Jacquart dans les Visiteurs. Il connaît tout ici et agit en seigneur, crinière au vent et doudoune Monclerc à l'appui. Madame, quant à elle, si elle skie, use et abuse du lipstick coloré façon rouge à lèvres. Ils sont eux aussi, rarement équipés en quechua. Ils sont bronzés parfaitement, sans les marques de lunettes, contrairement à moi. Les éléments de la catégorie 3 ont été remarqués dès le quai de la Gare de Lyon (NDLR)
4e catégorie: le jeune ouaich-ouaich
Tout à fait drôle à écouter dans un télécabine, lorsque tu es avec toute une bande, + un exemplaire de la catégorie 3. Entre celui qui veut allumer sa clope dans la cabine, les blagues autour de "ma teub, mon œuvre" et celui qui nous parle de "Saint Martin de la Ville", repris par son pote "mais non, d'Albertville", le trajet passe vite. À noter que ce type de skieurs est aussi parfois équipé d'une enceinte et d'un survet FC Barcelona comme on peut le voir sur la photo.
On a pu remarquer dès le départ du train quelques uns de ces éléments également, relativement peu discrets.
5e catégorie : le vieux briscard d'Annecy
C'est à lui qu'on doit cette fameuse réplique "j'ai arpenté ces Vallées de long en large pendant 50 ans et je ne suis sorti aujourd'hui que parce qu'il fait beau". Il habite Annecy et snobe les stations de la Haute-Savoie pour venir à Meribel. Notons que le vieux briscard peut aussi être une paire de mamies de 70 ans qui trépignent en attendant la navette "parce que normalement on est la avant 8h" et que je retrouve en train de couper dans la poudreuse quelques heures plus tard, telles mes frères à l'adolescence remontant le skate park skis sur le dos lorsque les remontées sont fermées. Ce type de skieur veut bien te dire bonjour quand tu montes avec lui mais guère plus.
6e catégorie: les piétons
Ok, c'est pas des skieurs, mais quand tu les as dans ta cabine, bah t'en profites aussi, donc ils ont droit à leur propre catégorie, bien qu'un peu hétéroclite. C'est une catégorie un peu vaste dans laquelle on peut retrouver les femmes enceintes (ras), les femmes en cure à Brides les Bains et quelques vieux qui ont du mal à chausser les skis mais qui connaissent la vallée et ses sommets par cœur (des anciens catégorie 5, comme la mamie hier qui cherchait en vain l'aiguille du fruit et qui a annoncé tout de go qu'on "voit les écrins trop bien, c'est pas bon signe". C'est le "ah il va faire beau demain" a Duerne quand tu vois le Mont Blanc (oui à Duerne, tu vois le Mont Blanc) local.). Ils prennent un café en haut et admire la vue et ont bien raison. À propos, je t'ai parlé du prix du Pepsi Max pas frais (parce que les glaçons sont pas comestibles) mais avec vue sublime?
Reste une catégorie subsidiaire fourre-tout dans laquelle je me place, ainsi que les beaufs bretons que j'ai croisés tout à l'heure, les espagnols d'hier sur le télésiège, les étudiants qui partent faire du hors-piste... oui, il faut bien que je rehausse le niveau de la catégorie dans laquelle je me suis placée hein...
Si tu vois une autre catégorie à laquelle je n'ai pas pensé, n'hésite pas à m'en faire part ⛷😉
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