C'est quand même marrant, hein.
Ce matin, j'entends quelqu'un dire "je vais défoncer mon piou-piou et ensuite me faire défoncer par mon associé". Bon, je ne suis pas sûre qu'il ait exactement employé ces termes-là, surtout pour le Piou-piou hein, mais quand même, je me dis. Partir un lundi matin au boulot en pensant que tu vas défoncer ton piou-piou et te faire défoncer, bah, c'est quand même un peu bizarre. A la limite, passons sur le défonçage du Piou-piou, je crois pas que le type ait vraiment eu envie de le défoncer, le Piou-piou, nan, c'était plus pour pas trop perdre la face devant son interlocuteur. Il faut quand même montrer sa face d'Homme, de temps à autre, tu vois.
Mais partir un lundi matin avec l'idée que ton associé/ton boss va te pourrir, alors que t'as quand même taffé comme un chien la semaine précédente, perso, je trouve ça choquant. En prenant deux minutes de recul, essayez, je suis sûre qu'à vous aussi, ça va vous sembler bizarre.
Alors, j'ai repensé à ces six mois juste avant mon départ, où, justement, j'étais le Piou-piou auquel on défonce la gueule, sans même s'en rendre compte, hein. Mais je réfléchissais aussi et je me disais que je n'avais jamais eu pareille pensée pour mes Piou-piou à moi. Jamais je ne m'étais dit en partant un matin "je vais défoncer Piou-piou". Sans doute parce que mes Piou-piou bossaient bien, hein. Et puis aussi, parce que foncièrement, je n'imagine pas un truc pareil.
Je dois être bizarre. Il me viendrait plus à l'idée de préparer des bonnes blagues pour la journée, que des engueulades pour les Pioux² (oui, ça me gonflait d'écrire Piou-piou à chaque fois, donc voilà, dorénavant ce sera les Pioux²). Sans doute parce que ma conception du travail, c'est plutôt dans une ambiance égalitaire et sympathique. Attention hein. Sympathique mais pas branquignole, non, faut pas déconner non plus, on me paie pour que je rende un travail de qualité, pas pour lancer des avions en papier sur mes collègues.
Pleins de trucs ont été écrit sur le travail et la génération Y, ces dernières années. Des histoires comme quoi on serait difficiles à manager, on ne supporterait pas la hiérarchie top/down et le manque de transparence, on privilégierait notre équilibre pro/perso... bah oui. Je comprends même pas qu'il puisse en être autrement en fait.
Il se trouve que justement, le sujet du travail et de cet équilibre pro/perso est arrivé sur la table avec chacune des copines que j'ai vues ce weekend. Elles ne se connaissent pas, ne font pas du tout le même job et ont jusqu'à cinq ans de différence. Et pourtant. Avec chacune d'entre elles, j'ai eu cette discussion. Sans doute aussi, parce que je racontais qu'à New York, certes, je n'avais pas autant de vacances, mais je terminais rarement à 19h. Bon, je commençais aussi un peu plus tôt, hein mais quand même, ça change la vie de ne pas rentrer chez soi à 21h. T'as juste le temps de faire pleiiiiin de trucs le soir ! Et je suis -accessoirement- juste dix fois plus efficace quand je suis au bureau, parce que je ne suis pas en réunion toute la journée. Un jour, je vous parlerais de mon concept de réunions debout, sans pc ni mobiles. Une réunion où juste, on s'écoute les uns les autres, en fait.
C'est quand même marrant de voir comment avec chacune de mes copines, on a craqué, après en moyenne 5 ans d'expérience: comment globalement, on en a eu marre de bosser tard le soir et/ou le weekend, comment, à un moment, on s'est dit qu'en fait, ça n'allait juste plus être possible.
J'ai l'impression d'être un gros Bisounours idéaliste limite anarchiste quand je me relis. Et pourtant, j'aime bosser. Enfin, j'aime aller au bureau pour faire avancer les choses. Enfin, surtout les gens pour ma part, et ensuite, ce sont les gens qui font bouger les choses. Chacun son truc. Mais vraiment, hein. J'ai envie de m'épanouir dans mon job, de m'éclater dans ce que je fais, bref de le kiffer, comme diraient les jeunes de la génération Z.
En vrai, je me demande simplement si je vais arriver à gérer. A balancer vie perso, vie pro, vie de femme, vie de famille, carrière et épilation parfaite des aisselles en permanence, tu vois... Il n'y a pas de recette magique hein, mais parfois, il m'arrive de rêver, de me dire que je vais vraiment la monter, ma société de conseil LPDL Consulting (Les Pieds Dans Leau), le bureau face à la mer et de l'autre côté, un jardin exotique verdoyant, aka mon espace de vie...
En attendant, très bonne semaine, dans la joie ET la bonne humeur :)
Pour ceux qui sont nés avant 1980 et qui doivent manager des Pioux² nés entre 1980 et 1994, vous pouvez lire ça. 3 minutes qui résument relativement bien les choses, même si le ton est un tantinet gluant.
Ce matin, j'entends quelqu'un dire "je vais défoncer mon piou-piou et ensuite me faire défoncer par mon associé". Bon, je ne suis pas sûre qu'il ait exactement employé ces termes-là, surtout pour le Piou-piou hein, mais quand même, je me dis. Partir un lundi matin au boulot en pensant que tu vas défoncer ton piou-piou et te faire défoncer, bah, c'est quand même un peu bizarre. A la limite, passons sur le défonçage du Piou-piou, je crois pas que le type ait vraiment eu envie de le défoncer, le Piou-piou, nan, c'était plus pour pas trop perdre la face devant son interlocuteur. Il faut quand même montrer sa face d'Homme, de temps à autre, tu vois.
Mais partir un lundi matin avec l'idée que ton associé/ton boss va te pourrir, alors que t'as quand même taffé comme un chien la semaine précédente, perso, je trouve ça choquant. En prenant deux minutes de recul, essayez, je suis sûre qu'à vous aussi, ça va vous sembler bizarre.
Alors, j'ai repensé à ces six mois juste avant mon départ, où, justement, j'étais le Piou-piou auquel on défonce la gueule, sans même s'en rendre compte, hein. Mais je réfléchissais aussi et je me disais que je n'avais jamais eu pareille pensée pour mes Piou-piou à moi. Jamais je ne m'étais dit en partant un matin "je vais défoncer Piou-piou". Sans doute parce que mes Piou-piou bossaient bien, hein. Et puis aussi, parce que foncièrement, je n'imagine pas un truc pareil.
Je dois être bizarre. Il me viendrait plus à l'idée de préparer des bonnes blagues pour la journée, que des engueulades pour les Pioux² (oui, ça me gonflait d'écrire Piou-piou à chaque fois, donc voilà, dorénavant ce sera les Pioux²). Sans doute parce que ma conception du travail, c'est plutôt dans une ambiance égalitaire et sympathique. Attention hein. Sympathique mais pas branquignole, non, faut pas déconner non plus, on me paie pour que je rende un travail de qualité, pas pour lancer des avions en papier sur mes collègues.
Pleins de trucs ont été écrit sur le travail et la génération Y, ces dernières années. Des histoires comme quoi on serait difficiles à manager, on ne supporterait pas la hiérarchie top/down et le manque de transparence, on privilégierait notre équilibre pro/perso... bah oui. Je comprends même pas qu'il puisse en être autrement en fait.
Il se trouve que justement, le sujet du travail et de cet équilibre pro/perso est arrivé sur la table avec chacune des copines que j'ai vues ce weekend. Elles ne se connaissent pas, ne font pas du tout le même job et ont jusqu'à cinq ans de différence. Et pourtant. Avec chacune d'entre elles, j'ai eu cette discussion. Sans doute aussi, parce que je racontais qu'à New York, certes, je n'avais pas autant de vacances, mais je terminais rarement à 19h. Bon, je commençais aussi un peu plus tôt, hein mais quand même, ça change la vie de ne pas rentrer chez soi à 21h. T'as juste le temps de faire pleiiiiin de trucs le soir ! Et je suis -accessoirement- juste dix fois plus efficace quand je suis au bureau, parce que je ne suis pas en réunion toute la journée. Un jour, je vous parlerais de mon concept de réunions debout, sans pc ni mobiles. Une réunion où juste, on s'écoute les uns les autres, en fait.
C'est quand même marrant de voir comment avec chacune de mes copines, on a craqué, après en moyenne 5 ans d'expérience: comment globalement, on en a eu marre de bosser tard le soir et/ou le weekend, comment, à un moment, on s'est dit qu'en fait, ça n'allait juste plus être possible.
J'ai l'impression d'être un gros Bisounours idéaliste limite anarchiste quand je me relis. Et pourtant, j'aime bosser. Enfin, j'aime aller au bureau pour faire avancer les choses. Enfin, surtout les gens pour ma part, et ensuite, ce sont les gens qui font bouger les choses. Chacun son truc. Mais vraiment, hein. J'ai envie de m'épanouir dans mon job, de m'éclater dans ce que je fais, bref de le kiffer, comme diraient les jeunes de la génération Z.
En vrai, je me demande simplement si je vais arriver à gérer. A balancer vie perso, vie pro, vie de femme, vie de famille, carrière et épilation parfaite des aisselles en permanence, tu vois... Il n'y a pas de recette magique hein, mais parfois, il m'arrive de rêver, de me dire que je vais vraiment la monter, ma société de conseil LPDL Consulting (Les Pieds Dans Leau), le bureau face à la mer et de l'autre côté, un jardin exotique verdoyant, aka mon espace de vie...
En attendant, très bonne semaine, dans la joie ET la bonne humeur :)
Pour ceux qui sont nés avant 1980 et qui doivent manager des Pioux² nés entre 1980 et 1994, vous pouvez lire ça. 3 minutes qui résument relativement bien les choses, même si le ton est un tantinet gluant.