A l'heure où tout le monde n'a d'yeux que pour la Normandie, les Bretons ont débarqué à New York... plus précisément, une délégation de Brest Métropole, avec la frégate La Fayette. Pour ceux et celles qui ne sauraient pas ce qu'est une frégate, c'est un bateau de guerre, de taille moyenne. Le notre était plutôt bien équipé, avec un canon, deux mitraillettes et des lance-missiles.
De quoi en refroidir plus d'un...
[de jolis lance-missile au fond et quelques leurres dans le boîtes orange] |
Suite à la présentation d'1h30 que je leur avait faite hier sur le marché des télécoms aux US, j'avais été invitée à un cocktail à bord, en l'honneur des festivités liées au débarquement en Normandie (si vous aussi, vous souhaitez 1h30 de présentation sur le marché des télécoms, vous saurez donc que cela se monnaie, en échange d'un cocktail sur un navire de guerre. Si éventuellement il vous manque l'un ou l'autre des attributs (le cocktail/le navire), on doit pouvoir aussi s'arranger si vous offrez plusieurs cocktails/navires...).
Tenue de ville spécifiait le carton... après avoir cherché la définition d'une tenue de ville, il a surtout fallu la définir... Evidemment, pour l'Homme, le choix fut rapide (la principale difficulté résida dans le choix de la chemise, puisque cravates et costards étaient au nombre de 1 chacun...) tandis que, sans surprise, je mis un peu plus de temps à me décider. Principalement par manque de veste compatible avec mes robes, je tiens à le préciser.
Pier 88, Manhattan Cruise Terminal, spécifiait toujours le carton. Sauf que le dit Terminal n°88 est avant tout le terminal d'embarquement et d'arrivées des gros bateaux de croisière, type Costa and co... du coup, on a un eu un peu de mal à retrouver notre frégate la dedans, jusqu'à ce que l'on repère un matelot avec un bonnet blanc à pompon rouge sur lequel était inscrit "La Fayette" et qui nous a conduit jusqu'au bon quai.
Le cocktail était sympa, nous avons parlé avec quelques Bretons et surtout... nous en avons profité pour faire une visite guidée avec des élèves officiers pendant plus d'1h30 (le chiffre du jour, donc) sur le bateau !
Et ça, c'était vraiment chouette. Je suis loin d'avoir tout retenu, mais quand même, j'ai bien compris que le canon à l'avant du bateau (qui peu aller de droite à gauche en moins d'une seconde!) ne servait pas qu'à la décoration et qu'en fait, la France faisait vraiment encore la guerre dans certaines parties du monde ! Oui, ça peut paraître évident, mais pour moi la "guerre" c'était surtout pour les autres et plutôt une affaire ancienne... J'avoue que les 2 mitraillettes et les 8 lances-missile m'ont bien fait réaliser qu'en fait, c'était plutôt du concret pour ces gens la !
[le PC électricité et moteur] |
Sans rentrer dans les détails, nous avons vu le hangar à hélicoptères et l'héliport, le PC machine avec ses cartes de navigation papier, ses ordinateurs de bord, son joystick de direction, sa chaise du commandant (qui ressemble un peu à une chaise de dentiste, je trouve, mais c'est peut-être parce que j'ai un traumatisme avec les dentistes...) et les passerelles, desquelles nous avions une très belle vue sur le musée de l'air de Nyc en face (avec son Concorde British Airways) et sur les différents équipements d'armement de la frégate.
[l'alimentation électrique, triplée pour pallier les défaillances] |
[la chaise du commandant] |
[ici, pas de barre pour naviguer !] |
[sextant, pour se repérer en cas d'avarie du matériel électronique, par triangulation avec les étoiles...] |
Historiquement, les élèves de l'école de marine de Brest finissaient toujours leur scolarité sur un porte-hélicoptère, la Jeanne (d'Arc), qui était une sorte de navire-école de la marine française, jusqu'en 2010. Ensuite, coupes budgétaires obligent, les élèves ont été envoyés sur des navires qui effectuaient de réelles missions, pendant 5 mois. Et c'est ainsi que 30 étudiants étaient à bord de la frégate La Fayette aujourd'hui.
[le réfectoire] |
[l'art, exposé au réfectoire] |
C'était marrant aussi de se plonger quelques minutes dans l'univers des officiers avec leur vocabulaire propre (on parle des bateaux navigants comme de "bâtiments"). Et, il faut bien l'avouer, leur uniforme dégage quand même un je-ne-sais-quoi (en français dans le texte), qui leur confère un certain charme... même pour moi qui jure à longueur de journée n'être absolument pas sensible aux uniformes ;-)
PS: Arnaud, si tu lis ceci, j'ai beaucoup pensé à toi ! Arnaud T, pas Arnaud M, hein. Même si on pense aussi beaucoup à toi (et aux victuailles qui te suivent partout et dont nous pouvons déjà humer le doux fumet)
PPS: Comme je sais que j'ai quelques bretons parmi le lectorat (ou des normandes qui se prennent pour des bretonnes, ou des alsaciennes qui fréquentent des bretons), je m'abstiendrai de tout commentaire sur la coïncidence entre leur présence ici à New York City, tandis qu'en France, la Normandie était au centre de toutes les attentions, hein.
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