mercredi 29 juillet 2015

Guide pratique a usage du français qui va a l'hôpital aux États-Unis

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[cet article a été rédigé dimanche, mais n'ayant pas voulu vous informer avant la famille, seulement publié ce mardi soir]

Il y a des jours où tu comprends pas pourquoi, tout part a vau-l'eau.
Comme hier par exemple.

Le roadtrip Utah-Colorado se déroulait a merveille (les articles sont en préparation mais j'ai besoin de mon ordi pour la mise en forme), Popa marchait quasiment en tête lors de chaque rando et Moman était presque tentée de revenir sur son opinion sur les États-unis, on entamait alors la dernière journée du roadtrip avant le retour Denver-New York, précédant le grand retour en France.
Jusqu'à ce que Popa se sente mal, très mal, et qu'on le conduise aux urgences.

Ce n'est déjà pas simple de décider quand aller a l'hôpital en France, alors dans un pays étranger, dans lequel qui plus est les frais médicaux sont exorbitants, on hésite un peu. Jusqu'à 21heures dans mon cas.

J'avais déjà prévu de raconter le système de santé aux États-Unis, suite au scanner passé en mai pour ma non-embolie pulmonaire, mais j'attendais la note finale pour rédiger l'article. J'ai reçu la note, mais pas encore rédigé l'article...

Il y a donc deux grands cas pour toi, français qui se fait soigner aux Etats-Unis (enfin 3, si on prend en compte la personne habitant ici et ne pouvant se payer une mutuelle)

1er cas: tu habites ici et tu as une mutuelle
Cette mutuelle te coûte un bras et ne te remboursera jamais aussi bien que ta mutuelle en France (en tous cas pour moi).
Pour te donner un exemple: mon scanner coûtait $4,000. J'avais un copé (une franchise) de $250, et n'était donc remboursée que sur $3,750. Ensuite, tant que je n'ai pas atteint $XXX de frais, je ne suis remboursée qu'à 80%. Bref, mon scan m'a coûté $450.
Le prochain que j'entends se plaindre de l'hôpital en France...

2ème cas: tu es touriste, tu tombes malade (ou tout court), tu dois aller a l'hôpital
BE AWARE ami touriste! 
J'attends la facture de l'hospitalisation de Popa, mais je table sur $20,000 par journée d'hospitalisation. Véridique.

Alors, comment fait-on ?
Déjà, on souscrit a une assistance rapatriement. Prenons la MAIF, au hasard. La MAIF, elle prend en charge tes frais médicaux a hauteur de 85,000€. Ça permet de survivre 4 jours. C'est déjà ça.
Ensuite, tu as une carte Gold (ou Platinium, mais c'est plus rare!). Prenons la Visa Gold vendue 15€/mois par la Caisse d'Epargne Rhône-Alpes, toujours au hasard. Avec ta visa, tu peux avoir une avance sur frais jusqu'à 155,000€. Avec une franchise de... 50€! J'ai failli lui rire au nez quand la conseillère téléphonique m'a parlé de la franchise!
Sache aussi que les deux sont cumulables.
Sache aussi que le premier de tes assureurs que tu appelleras sera l'assureur primaire, auquel on demandera de payer avant l'autre. 
Sache encore qu'au-dela de 10 jours d'hospitalisation, l'assurance te paiera tes nuits d'hôtel a hauteur de 125€, mais pas avant dix jours d'hospitalisation.
Sache enfin que si tu appelles une ambulance pour emmener Popa a l'hôpital, ce n'est pas pris en charge. 

Tu auras plein de papiers a demander a l'hôpital (notamment fournir ton dossier médical, ce qui est difficile a obtenir, les américains étant très a cheval sur le secret médical et se donnant 30 jours pour te le faxer ou te l'envoyer par courrier a toi ou a ton assurance), a renvoyer aux diverses assurances et autres assistances... Mais in fine, tu devrais réussir a t'en sortir sans trop de dégâts. 
Enfin, je dis ça, mais comme le service facturation n'ouvre que du lundi au vendredi de 8h a 17h, je n'ai pas vu passer le moindre devis...

L'hôpital, c'est pas tout a fait comme dans Scrubs.
(Ma seule référence de série a l'hôpital américain, désolée, mais je suis amoureuse de JD)
Déjà, y a pas JD. 
En revanche, les employés portent bien des tenues "scrubs", mais le chirurgien que j'ai vu portait une tenue bleue, pas verte. Et les tenues rouges n'étaient pas pour les nurses, mais pour les pharmacists.
Oui parce qu'à l'hôpital de l'Amérique, tu as des milliers d'employés avec des tâches bien spécifiques (un peu comme au restau ou tu as des milliers de serveurs au travail très compartimenté).



Je vous raconterais les différences entre un hopital français et un hopital américain lors d'un prochain post...

Take care, guys!

jeudi 16 juillet 2015

[Road trip Californie] la I-1: de SLO a San Simeon, option baleines

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Apres un petit dej royal au bord de la piscine, dans une maison danoise au milieu de l'hôtel, nous voilà prêtes à charger le coffre de Kiki.
Sauf qu’un pneu était totalement à plat.
Il se trouve, que 100 metres plus loin, il y avait justement un réparateur de pneus. Chance ou perfidie du garagiste ? Keu-Baroudeuse, dont le papa était meccano, supervise la main d’œuvre et trente minutes plus tard nous voilà en route. #RadinMalin : et dire que Mauricette de chez Avis a tenté de nous vendre une assistance flat tire a $30/jour alors qu’on s’en est tirées pour $10…



Direction San Luis Obispo ! Enfin, surtout Obispo…


Deezer aidant, nous avons réécouté l’intégrale du Live98 de Pascal (on n’avait pas le choix, après la BO de Santa Barbara la veille, on avait pour obligation de continuer dans la série « Playlist qui déchire »). Si toi aussi, alors que tu n’as pas écouté l’intégrale du Live98 de Pascal Obispo depuis la 3eme, tu te souviens encore des moments où il crie « à vous » dans « Plus que tout au monde », alors tu peux comprendre l’euphorie adolescente qui nous a alors saisies. 15 ans à nouveau. D’ailleurs, nous nous sommes souvenues que, déjà à cet âge, nous aurions souhaité a Pascal qu’il trouve un parolier… Et un coiffeur aussi d’ailleurs. Et puis, tant qu’on y est, un scénariste pour ses clips. Celui-ci est mythique. Vraiment.

Sur le chemin, Pismo Beach outlet 

Pause obligatoire, nous n’en avions encore fait aucun et pourtant croisé plusieurs. Celui-ci était petit et nous en avons rapidement fait le tour. Jusqu’à la dernière boutique, une maroquinerie typiquement américaine. Je suis rentrée par curiosité, n’est-ce pas, Keu-Baroudeuse m’a suivie, par curiosité aussi. Mon choix a été très nettement facilite par la remise d’un coupon -40% supplémentaires (j’adore les Etats-Unis et les rabais cumulables) et alors que j’ai payé mon dû, la vendeuse nous demande si nous envisageons d’aller à la plage voir les baleines aujourd’hui.

Les baleines d’Avila Beach

Cette journée restera comme l’une des plus chouettes du séjour rien que pour ça. Apres avoir eu 15 ans le matin, nous n’en avions plus que 10 à 11heures, assises sur un rocher au bord de la plage à crier « tu l’as vue ? Tu l’as vue ? La, la laaaaaa !!! » chaque fois que l’une des trois ou quatre baleines présentes émergeait.


Quelles baleines avons-nous vues ?
Sans exagérer, elles étaient énormes. Vraiment. Parce que depuis notre rocher, on les voyait quand meme relativement bien ! Apres des petites recherches, il s’agissait probablement de rorquals communs, connus pour être les deuxièmes plus gros animaux de la planète, après la baleine bleue. 20 mètres et 50 tonnes la bestiole, tout de meme… Il y avait aussi quelques baleines a bosses. Apparemment, certains jours en partant en bateau, on peut croiser des baleines bleues et des requins. Il semblerait que le coin soit réputé pour le « whale watching ».



Un peu de vocabulaire sur les baleines :
-          Baleine à bosse : humpback whales
-          Rorqual commun : Fin whales
-          Cachalot : Sperm whales (Si quelqu'un a l'explication ? Il n'y a pas de cachalots femelles ?)



Et donc, San Luis Obispo

De San Luis Obispo, je retiendrai surtout le mur de chewing-gums absolument dégoutant et le super street bbq dans lequel nous nous sommes arrêtées déjeuner. Vers 15 heures, mais on s’en fout puisqu’on peut manger n’importe quand aux US. N’importe quand, certes, mais avant 20 heures… A retenir pour vos road trips : globalement, peu de restau servent après 20h dans la « vraie Amérique »… C’est une ville très étudiante, connue sous l’appellation SLO, qui compte à son patrimoine culturel évidemment une mission et Zac Efron, originaire du coin.




Petit passage pour aller voir les sea lions a Morro Bay

Coincée entre une usine et une digue, le coin ne nous a pas fait forte impression et nous en sommes reparties assez rapidement. Il y a cependant plein de petits restau et de motels plutôt agréables.



Cambria, petite ville a l'ambiance Far West

Village au charme totalement surranné avec une grande rue et des magasins dont la devanture a été préservée depuis l'époque des chercheurs d'or (si on en trouve, on cherchera encore! ouui, du coup, la j'ecoute le live En Passant de JJG... Je suis retournée en 1998)



San Simeon (700 habitants, soit moins qu’a Duerne)

Je tiens à le préciser car je crois que c’est la première fois que je croise un bled avec moins d’habitants que Duerne. Pour être honnête, nous, de San Simeon city center, on a surtout vu… la plage ! Nous nous sommes octroyées deux heures tranquilles sur la plage, à regarder le coucher de soleil en sirotant un petit vin rouge de Santa Barbara.


Il y avait toute une série de motels soit en front de mer, soit juste derrière la I-1. Le coucher de soleil était tellement beau qu’on en a oublié d’aller au hot tub de l’hotel…


[Oui, vous aussi, vous les trouvez extraordinaires, je sais]

[Il y a des photos o-bli-ga-toires !]

[J'avoue, je me serai bien passée des chinois sur la photo]

[A 20h, le restau est fermé, seul le bar subsiste]

 L'intégrale du road trip avec les hotels et les restau c'est ici !

[Road trip Californie] I-1: de San Simeon a Monterey, en passant par Big Sur

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Le lendemain, levées quasiment aux aurores (9 heures, nous étions pleinement remises du décalage horaire), en route pour Big Sur.

[ZE cliché de Big Sur]


Alors que nous reprenons la I-1, petit spot d'observation des éléphants de mer 

Qu’est-ce qu’un éléphant de mer, vs un phoque et vs une otarie, me direz-vous ? 
C’est pourtant simple!
- Les otaries ont de grandes nageoires et des mini oreilles, que n’ont pas les phoques et a priori elles descendent des ours (je savais bin que j’avais vu des ours en Californie !). Les lions de mer sont des otaries.
- Les phoques ont des nageoires très courtes, ce qui les rend super patauds sur le sable. Les éléphants de mer sont apparentes aux phoques, sauf qu’ils ont un nez au milieu de la figure et qu’ils peuvent peser jusqu’à 4 tonnes. Encore une fois, ça fait de sacrées bestioles. Et grâce au lait super riche des femelles, ils peuvent passer en trois semaines de 40 à 120 kilos. Rien que ça. 
En conclusion, durant ce road trip, j’aurai vu des deers, des ours, des lions, des otaries, des phoques et des éléphants.






Pas d’arret au Hearst Castle, la maison d’un magnat du meme nom, un peu cher et apparemment décevante. Inutile de tenter une approche en voiture, on ne voit rien, des navettes nous conduisent jusqu’au dit château tout blanc.

Big Sur : Limekiln State park

Nous avions décidé de nous arrêter au moins dans un des parcs naturels de Big Sur. Une fois les $10 de l’entrée payes, nous avons gares la voiture et sommes parties pour une rando évaluée a… une heure, qui s’est avérée évidemment terminée en une demi-heure ! Une jolie cascade et d’anciens fours servant à faire les briques pour les maisons de San Francisco en constituaient les attractions principales. A noter : si vous souhaitez camper dans le coin, les emplacements sont superbes, soit en bord de mer, soit dans la foret, avec évidement un emplacement de bbq personnel.



Big Sur : Point Lobos

Comme nous avions notre entrée de parc, nous avons fait un petit tour par Point Lobos, le plus connu des parcs de Big Sur (c’est aussi le plus proche de San Francisco). Petit tour, en voiture, mais suffisant pour voir des dauphins. De près, encore une fois, depuis la plage ! 



Carmel, ville carton-pâte et snob

Tout est dit, non ? Ah, et aussi : les talons y sont interdits, de meme que manger des glaces sur le trottoir, vous risqueriez de les salir. Les trottoirs, pas les talons, hein.
Pour finir, il n’y a pas de feux dans cette ville, ce qui rend la conduite un peu fatigante lorsque l’on n’est pas habitué au stop « 4-way ».
Dernier fun fact, Clint Eastwood en a été maire, deux ans durant.
Nous avons tenté de prendre la 17-mile drive, mais elle était payante, donc nous sommes reparties par notre bonne vieille I-1 jusqu’à Monterey.

[Tellement j'ai aimé cette ville, en voici ma seule photo.
Et ce n'est pas faute d'en avoir pris environ 567 dans la journée...]
Monterey, c’est sympa !

Nous en avons principalement vu le quartier des anciens docks et autres entrepôts a sardines réhabilités. Des bars, des restau, des échoppes, bref, un front de mer californien classique ;)



Pour des raisons budgétaires, nous avons dormi a Salinas, à côté de l’autoroute, je crois que nous aurions pu trouver mieux !

[Salut, je change de métier, je deviens chasseuse de primes!]


[Kiki, seche-linge de lessive manouche a ses heures perdues]

L'itinéraire intégral du road trip c'est ici !

mercredi 15 juillet 2015

Pourquoi ta vie est en danger si tu viens en flip flop au bureau

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Aujourd'hui, nous avons eu un entraînement à l'alerte incendie au bureau.
Banal me direz-vous.

Sauf qu'aux États-unis, au cas où cela vous aurait échappé, on ne badine pas avec la sécurité. À tel point, que l'entraînement à l'alerte incendie, mes collègues l'ont eu environ une fois toutes les six semaines. Ce critère doit sans doute rentrer en compte dans le choix de mes déplacements, puisque, personnellement, je n'avais encore jamais assisté à cet entraînement.

Rien à voir avec l'endroit dans lequel je travaillais avant, et qu'on dénommera pour les besoins de l'histoire Le Village. Au Village, lorsque nous avions une alerte incendie (enfin, plutôt une sirène qui hurlait et qui nous défonçait les oreilles), on descendait n'importe comment (parfois par les ascenseurs)  pour aller dehors, on se regroupait (toujours n'importe comment) et on remontait (toujours par les ascenseurs) dès que la sirène s'était tue. Ça rigolait, ça fumait, ça vapotait... Certains restaient même dans les bureaux malgré l'alarme... Bref, pas vraiment sérieux.

Ici, on ne badine pas avec la sécurité. 

Que ce soit en Californie lorsque l'on nous a conseillé à Keu-baroudeuse et moi de faire attention vu le caractère très sinueux de la route (au passage, une route très sinueuse en Californie, c'est un peu comme une route presque droite à Duerne...), ou, lorsque je traverse la rue sans emprunter les passages piétons (même si je le fais peu ici, parce que bizarrement les voitures accélèrent pour bien te montrer à quel point tu es inconscient). Ça me rappelle aussi les balades à Zion Canyon l'été dernier: "your safety is your responsibility" disaient les panneaux qui spécifiaient le nombre de morts sur le chemin de rando... Je me souviens aussi, qu'au moment de choisir l'appartement, la broker etait horrifiee par le fait qu'il n'y ait pas de sprinkler dans l'appartement, visiblement c'est la base normalement...

Bref, ici on ne rigole pas quand on te parle de sécurité. Du coup hier, quand on a entendu la voix du chef de la sécurité dans les hauts-parleurs, hop, ni une ni deux, on était dans le hall, pour écouter les consignes.

Je n'ai pas pu résister à l'envie de prendre ledit chef de la sécurité en photo, parce que quand même, avec à côté l'assistante du directeur toujours tirée à quatre épingles et un tantinet langue de vipère (j'y reviendrai, un jour), ils formaient un vrai duo de chic et de choc.

[En prime, vous observerez la sublime moquette de notre hall d'entree]

Le speech de sécurité

Toute absorbée que j'étais dans la contemplation de la scène, j'en ai oublié d'écouter le monsieur de la sécurité pendant une bonne moitié de son speech. La mine grave étant de rigueur, j'ai aussi mis beaucoup d'énergie à arborer une face sage et impliquée, tout en retenant des fous rires par moment. J'ai vraiment du mal à rester concentrée quand je vois tout le cérémonial et toute l'importance que les américains vouent à certains sujets, comme la sécurité incendie donc. Pourtant, je sais que c'est important hein. Mais c'est plus fort que moi, dès lors que tout le monde à l'air ultra concentré pour un sujet pour lequel je ne me sens pas concernée, je me perds en observations diverses de la scène et j'en oublie le fil conducteur.

Heureusement, je me suis réveillée suffisamment tôt pour entendre deux des principales consignes: 
1- il faut descendre par les escaliers.
Jusque-là, je m'en doutais, surtout après avoir visité le mémorial du 9/11, hein
2- si tu mets des flip-flops pour venir au bureau, tu seras assurément comptée dans les victimes de l'incendie. Et oui. Parce qu'avec t'es flip-flops, tu ne peux pas courir, on va te marcher sur les pieds et tu vas chuter. Et paf, tu seras victime de l'incendie.

Du coup, le conseil mode pratique du jour de notre chef de la sécurité, chemisette et bretelles a l'appui: "mesdames, ayez toujours au bureau une paire de chaussures plates, type sneakers que vous pourrez enfiler en cas d'incendie pour fuir en courant".

Voilà, je suis ravie d'avoir partagé cette info capitale avec vous, j'espère que vous avez bien compris: vous détectez de la fumée, c'est un incendie, vous déclenchez l'alarme et zou, vous enfilez vos baskets pour courir! 

Pour ma part, ne portant jamais de sandales, je suis tranquille :p

dimanche 12 juillet 2015

AirFrance c'est plus ce que c'était...

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Aujourd'hui, j'ai envie de pousser un petit coup de gueule contre Air France.
Il fallait bien que ça arrive un jour... 

Jeudi, vol prévu a 16h55, je me pointe a l'aéroport 2h30 en avance en bonne stressée que je suis, pour voir a 15h55 que l'avion est retardé de 3 heures (aïe), puis à 16h05, qu'il est finalement annulé (a choisir: tant mieux!).
Comme j'ai de grandes jambes et que je finis par bien connaître le terminal 2E de l'aéroport, me voici dans les starting-blocks pour me faire replacer sur un autre vol. 
Comme je suis aussi dotée d'un esprit pratico-pratique et que j'ai tendance a être en mode bulldozer dans ces cas-la, j'appelle aussi le service client Air France en même temps. Je tombe sur une conseillère fort sympathique qui me met sur le vol de 8h20 le dimanche matin, après tout, pourquoi ne pas rester un ou deux jours de plus finalement? Elle n'arrive pas a finaliser la vente car il faut annuler le dossier, pas grave, juste a ce moment la, c'est à mon tour d'être servie au comptoir. 
Là, je tombe sur Sabrina, comme j'ai ma place réservée et que je sais, de par mon expérience de responsable de boutique, que pour elle les heures a venir ne vont pas être des plus cordiales, je suis décontractée et souriante. Je propose même, en attendant qu'elle ait une information quant au sort de mes bagages, qu'elle prenne soin des clients suivants. (Oui, en plus de toutes mes qualités, je suis aussi altruiste et gestionnaire de file d'attente/modérateur des clients mécontents)
Je patiente une bonne demie-heure, le temps pour Sabrina de dégager ses clients quasiment manu militari parce qu'ils criaient trop, elle me récupère et après une demie-douzaine d'appels, m'explique que je vais devoir retourner au service bagages a l'arrivée, patienter au moins une heure pour ma valise.
Je descends au-dit service, déjà un peu moins souriante, mais je garde espoir, on va sûrement me le faire livrer a Paris.
C'est en effet ce que me propose le conseiller du service client, on tchatche un peu sur les clients malpolis blablabla.
La valise arrive a plus de minuit le lendemain. Déjà, c'est un peu tard.

Dimanche, 5heures, le réveil sonne, je saute du lit (de toutes façons j'étais réveillée depuis une heure par peur de ne pas entendre mon réveil sonner, je fais toujours ça quand je dois aller prendre un transport tôt, c'est déjà ce qui s'était passé lundi pour le TGV), une douche, une tranche de paté en croûte, un café, un yaourt et zou dans le taxi.
(A ce point la de l'histoire, il est important de préciser que je suis accro au paté en croûte et qu'avec les yaourts c'est sans doute ce que je regrette le plus de l'alimentation en France)

40 minutes plus tard, je suis au comptoir Air France avec mon passeport et je dis a Sabrina (une autre, je ne sais pas si c'est un critère de recrutement?):
- alors hier soir en vérifiant dans mon appli le billet n'y était plus, mais la dame m'a bien dit que c'était bon, j'ai même un siège c'est le 19B
Je vois Sabrina chercher cinq minutes en fronçant les sourcils et la je me dis qu'en effet, comme je l'avais pressenti, j'aurai du appeler AirFrance hier a 23h quand j'ai constaté que le billet s'était envolé... Sans moi donc.
Sabrina me propose gentiment un vol a 16h55, ce a quoi je lui réponds gentiment aussi qu'elle est bien gentille mais pour un vol a 16h55, je n'avais peut être pas besoin de me lever a 4h du mat...
Alors Sabrina me dit de pas m'énerver. Je ne m'énerve pas, j'expose juste les faits de façon claire. 

Comme je sais que ça ne sert a rien de s'énerver, je demande si je peux pas voyager en business parce que quand même a la base l'erreur c'est de leur faute... (4 heures du mat' quand même!)
Sabrina va demander a son responsable

Et c'est la que l'histoire devient encore mieux. Le mec dit juste "non". Il veut pas. Malgré ma copie d'écran avec les deux vols, effectuée jeudi

[Tu la vois, la, la copie d'ecran de l'appli ?!?]

(Instinct de survie?)

Elle est un peu dépitée Sabrina. Elle passe encore quelques coups de fil en vain. Je vois bien qu'elle fait de son mieux, mais je demande quand même a parler a son responsable (les clients faisaient toujours ça avec moi, et souvent je résolvais leurs problèmes). Le gars est en pause, elle va le chercher, il revient a son poste, me jette un regard condescendant et refuse de venir me parler.

J'avoue qu'en tant qu'ancienne responsable de boutique, je reste scotchée.

Sabrina, elle est embêtée quand même. Alors elle me propose d'aller voir au service ventes. Mes valises, Sabrina et moi partons donc au service vente (il est 6h20, rien n'est perdu), où un mec modérément sympathique bidouille sans rien dire dix minutes sur son Pc pour sortir a la fin "y a quand même une différence de 4000€". Ha. Visiblement, les dommages subis par ma petite personne ne valent pas 4000€. En revanche, après m'avoir demandé si c'était un voyage professionnel, il a le toupet de me proposer de "sacrifier 15 000 miles pour voyager en business". Alors déjà, vu la formulation, non merci, mais en plus euh comment dire? Vous faites une connerie et je dois payer pour la récupérer? C'est une blague?
Le mec a l'air outré que je refuse pareille offre.

En conclusion, je retourne prendre l'avion a 16h55, mais attention, j'ai une compensation de taille: l'entrée au salon Air France a partir de 13 heures.

Wahou.

#CustomerExperience #CustomerService AirFrance #totalefailure

Update 1 (07/15):
Apres avoir tenté en vain de joindre le service réclamation par téléphone hier, jour férié en France, j'ai réussi a les avoir ce matin. Le conseiller m'a (toujours gentiment) expliqué qu'il me faut remplir un formulaire en ligne pour ma recla.
Merci du conseil, si j'ai besoin de rien, je t'appelle la prochaine fois ? 

Il n'a meme pas pris la peine de consulter mon dossier avant de me repondre (car tout de meme, avec mes tweets, un dossier de recla semble avoir été déposé...), alors que si tu veux travailler intelligemment sur les reclas de tes clients (et j'en sais quelque chose!), tu regardes le dossier avant meme de dire quoi que ce soit !
In fine, avec ma super récla Twitter, je devrais avoir une reponse sous sept jours. Enfin, un mail specifiant la prise en compte de ma récla. Alors que si j'avais fait la récla en ligne, j'aurais recu ce meme mail sous 24 heures.

On rigole ?
#ServiceClient #failed

jeudi 9 juillet 2015

[Road trip Californie] 6 bonnes raisons de visiter Santa Barbara et un village danois

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Pour commencer, reprenons les paroles du generique de la serie, diffusee en fin de matinee, de 1985 a 1995 sur TF1 et que j'eus le plaisir de regarder chez mes grands-meres petite. (et non pas chez mes petites grands-meres, parce qu'elles ne sont pas petites).

"Santa Barabara, qui me dira
Pourquoi, j'ai le mal de vivre ?
Santa Barbara, je ne sais pas
Je vais, comme un bateau ivre"


Alors, il est bien gentil le gugusse qui a ecrit les paroles, mais pour etre restee 24 heures a Santa Barbara, franchement, je ne vois pas trop pourquoi il avait le mal de vivre la-bas.
D'ailleurs je ne suis pas la seule a penser cela, une mutlitude de stars a une maison dans les collines derriere Santa Barbara !

1- le footing le long de la plage
C'est d'ailleurs ce qui a motive mon footing sur la plage de bon matin. Je caressais le doux espoir de croiser Brad Pitt... du coup, j'ai scrute chaque personne croisee, mais en dehors d'ados en skate (je sais meme pas si on appelle toujours ca un skate ?) et de nanas promenant leurs toutous, les seuls joggers croises m'ont certes saluee, mais n'etaient nullement entoures des 3 garde du corps de rigueur. Bon, chercher Brad en faisant son jogging, c'est une motivation comme les autres, hein...



2- le cadre idyllique
Non parce qu'une fois que tu es a Santa Barbara, tu les comprends les stars... coincee entre des montagnettes plutot agreables, qui amenent un peu de fraicheur tout en gardant un peu de chaleur et l'ocean pacifique, la ville degage une ambiance apaisante et cool assez incroyable. C'est peut-etre ca, le fameux esprit californien ?




3- dans l'ocean, tu peux te baigner
Faut pas deconner quand meme, je n'avais pas mis mon maillot pour aller visiter la ville, donc je me suis juste trempee les pieds, mais, j'avoue, on aurait largement pu se baigner! Finalement, nous nous sommes contentees d'une balade sur le sable, en observant les meduses et les mouettes.

[Tellement cliche je sais bien, hein... mais est-ce que vous l'aviez deja
vue avec des pseudo Birkenstock, hein ?]


4- parce que le downtown est super chouette
Je ne suis jamais allee au Mexique, mais, encore une fois, c'est comme ca que j'imagine les villages mexicains. Plein de batiments blanc, une mission et une ambiance zen. Bon l'ambiance zen, on a dit que c'est plutot la touche californienne, ok. Pour renforcer le cote californien, il y avait aussi plethorre de boutiques de surfeurs, dans lesquelles je ne suis pas (souvent) rentree, ayant deja un gros stock e fringues de surfeuse, que je ne pourrais jamais mettre pour aller bosser.



5- et puis parce que c'est la ville de Reagan et que tu peux meme visiter le memorial dedie a son ranch
Mais oui ! Et attention, c'est du lourd! Des l'accueil, on nous demande si on est etudiantes (on a compris apres que ce n'etait pas (vraiment) du a notre incroyable physique, mais plutot a l'interet proselitique que nous aurions pu avoir ensuite) et une dame, qu'on appellera Sue nous emmene a l'etage visiter le musee du ranch de Reagan.


La visite est gratuite (#radinmalin), et c'est une association en charge de defendre les valeurs du president Reagan qui possede les lieux. Des valeurs qui nous correspondent par-fai-te-ment a Keu-Baroudeuse et moi (en detail):
1) une action gouvernementale limitee
2) la liberte individuelle
3) la liberte d'entreprise
4) la preservation des valeurs traditionnelles et de la vie
5) une defense nationale forte


On a eu un peu de mal a reprimer un fou rire quand Sue nous a expose ces valeurs avec une conviction et une foi dont seuls les americains sont capables. Elle parlait de Reagan avec une devotion qui en etait presque touchante ! Surtout quand elle nous a suggere d'acheter un acre dudit ranch pour avoir notre nom sur le plan (une pratique courante aux etats-unis: on achete un banc, un lopin de terre, une barrique de whiskey et hop, notre nom apparait quelque part). Bref, apres une heure de visite, on est ressorties de la avec un autocollant que Keu-Baroudeuse a arbore fierement sur son sac tout le reste du voyage et un calendrier a l'effigie de Reagan dans son ranch, reportant des dates de la plus haute importance (du type le jour ou Nancy et Ronald ont grave leurs intiales dans un coeur dans une pierre du ranch, ou la naissance de Margaret Thatcher).

[C'est quand meme fou qu'en cours d'histoire on ne nous ait jamais parle de Santa Barbara
comme etant le coeur nevralgique de la guerre froide!]



6- parce qu'en 45 minutes, tu peux te retrouver au danemark
Solvang, charmante bourgade de 5000 ames a en effet ete creee en 1911 par des danois et tout le village est aujourd'hui d'inspiration scandinave. Je dis bien "inspiration scandinave", je ne suis jamais allee au Danemark, mais j'avais plutot en tete que les moulins c'etait en Hollande... Bref le PLU doit etre plutot strict!
Toujours est-il qu'on s'est fait un hotel canon dans la bourgade d'a cote (capitale mondiale de la soupe de pois casses, mais oui) avec hot tub facon scandinave !



L'ensemble du road trip est a retrouver ici

[Magnifique badge]

[Ze calendar souvenir]
[la photo classique des Moulin]

mercredi 8 juillet 2015

Mes 10 propositions de loi pour faciliter le séjour des expatriés lorsqu'ils sont de retour à Paris

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J'ai eu l'idée de cet article dans un TGV a 7h du matin, alors que j'étais réveillée depuis 5h, aussi, vous m'excuserez par avance si tous les points ne sont pas ultra percutants et si certaines choses sont connues et archi-connues, mais sait-on jamais, peut-être que ce post me vaudra de rencontrer Emmanuel Macron en personne, sait-on jamais, hein.
Je précise également que ce billet est écrit après une semaine passée à Paris, en temps de canicule.



1- imposer à la parisienne le port du trio robe-sandales plates-petite besace maximum trois fois par semaine.
Au-delà, lui mettre une amende pour manque d'originalité.
Il est vrai que la parisienne est plutôt bien habillée du lundi au dimanche, contrairement à la new yorkaise qui a des périodes de gros relâchement (notamment le samedi avant 17h), mais c'est d'un ennui (j'étouffe un bâillement, la, mais on ne sait pas exactement si c'est du à l'évocation de ces tenues ou à mon heure de lever matinale) et d'un conventionnel... Je ne étais déjà fait cette remarque lors de précédents voyages, lorsque toutes les filles portaient le trio mi-saison perfecto-slim-low boots...
Je suis pour le grain de folie américain et la liberté des tenues! No judging!

2- installer la clim dans le métro ou imposer des périmètres de sécurité brise-air avec absorbeurs d'odeurs intégrés 
C'est la ou la précision des températures caniculaires prend son importance. Je ne dis pas qu'il faut climatiser le métro à 18 alors qu'il fait 40 dehors, comme à New York, hein. Ça, c'est juste aberrant. En revanche, une petite climatisation qui éviterait à tous nos voisins de métro de suer comme des porcassins pour ensuite se coller à nous... Ou au moins, des absorbeurs d'odeurs et de sueur, façon lingères decolor-stop quand tu laves le blanc avec ton polo framboise tout neuf. Limiter le transfert, quoi.

3- scinder le salaire des garçons de café entrée fixe et part variable, indexée sur la qualité de service fournie
Notez l'emploi du terme "garçon de café", puisque, le hasard faisant sans doute bien les choses, je ne suis tombée que sur des servEURS désagréables, jamais sur des servEUSES. Hasard, hasard... Mention spéciale à celui qui n'a pas voulu que je prenne la chaise de la table d'a côté alors que la terrasse était vide, mais qui, grand prince, m'a ordonné de prendre le tabouret à l'autre bout, sans même m'aider à l'apporter alors que j'avais deux valises avec moi. Gros niveau.

4- rendre l'hôte d'accueil qui te place obligatoire au restau ou dans les cafés
C'est simple, ça évite les conflits du type "j'avais repéré cette table à l'ombre en terrasse avant vous" et ça crée de l'emploi!

5- bannir le droit de fumer dans les parcs
Comment? C'est déjà interdit? Ah ben, ça ne se voit pas vraiment...

6- verbaliser les gens qui ne ramassent pas les défections de leur toutou
À New York, tu prends une amende de $100 si tu ne nettoies pas après ton chien et, sincèrement, ça change tout une ville propre! En plus, ça ferait rentrer des sous dans les caisses de l'état!  Notez qu'on pourrait aussi verbaliser l'abandon de mégot dans la rue, ça ferait encore plus de sous et ce serait moins stupide que d'aligner les scooters garés dans un endroit qui ne gêne personne!

7- lancer des plans "always best connected"
Pour que les touristes aient toujours accès à un hotspot wifi dans Paris! Au début de mon séjour, je n'avais pas de data sur mon téléphone, donc pas de Google maps, autant vous dire que la navigation n'était pas simple! Du coup, j'ai cherché en vain les hotspots wifi...

8- rendre obligatoire le concept de la file d'attente unique lorsqu'il y a multiplicité de caisses
Rien de plus énervant que la loi du " je choisis toujours la mauvaise caisse". S'applique notamment très bien au supermarché. Plusieurs avantages à ce système:
Il permet d'optimiser le flux, de façon juste et précise.
Il évite ainsi les mécontentements du type petits margoulins tentant de gruger tout le monde en se précipitant sur la nouvelle caisse qui ouvre alors que chacun a les yeux avidement posés sur le tapis roulant juste devant (évidemment, j'étais de ceux-ci en habitant Paris). 
Il rend le magasin plus harmonieux avec une file d'attente plus claire, donc facilite le passage dans les têtes de gondole proches des caisses. Donc augmente les ventes desdites têtes de gondole. 
On pourrait même créer un emploi supplémentaire façon Trader Joe's, avec une personne payée à envoyer le client à la bonne caisse.

9- élargir les trottoirs
Comment? Ce n'est pas si simple avec des rues déjà trop étroites pour que vélos, scooters et voitures cohabitent en paix tout en permettant aux riverains de stationner? Mmmh, certes. Mais quand même. Que je puisse au moins circuler sans rouler sur le pied d'un pépé quand je transporte ma valise! Comment? Je pourrais aussi être plus attentive? Mmmh, certes.

10- faire passer des ballons dépolluants dans le ciel de Paris
Oui, parce que la, c'est juste pas possible. J'ai doublé ma consommation de disques et de lotion démaquillants alors que je n'ai pas mis un gramme de maquillage (en raison d'un teint hâlé absolument magnifique dû à mon récent voyage en Californie...). Juste à cause de la pollution! Je confluerais d'ailleurs cet article, une fois n'est pas coutume, par un conseil beauté pour les hommes: si vous voulez avoir une belle peau, dé-ma-quil-lez-vous !!!


Voilà, monsieur Macron, j'espère que vous apprécierez à leur juste valeur ces propositions de loi; et si vous souhaitez en débattre, vous pouvez me contacter en MP via le blog. 

Votre dévouée,