samedi 5 juillet 2014

Allez les bleus, allez les bleus, allez les...

Alors voilà, comme on a voulu se la jouer économes (#radinmalin), l'Homme et moi avons décrété que nous n'aurions pas besoin de la TV et que l'abonnement internet seul nous suffirait et nous ferait économiser à minima 70$/mois. Seulement, ça, c'était sans compter la Coupe du Monde.
Parce que du coup, sans TV, un peu compliqué de suivre les matchs... alors, oui, on a tenté quelques expérimentations de streaming MyTF1 via notre chromecast, mais dans l'ensemble, ces tentatives n'ont guère été fructueuses. DU coup, pas le choix, direction le pub ! Je trouve, via les Frenchy, un bar à côté de l'appart et nous nous y rendons, dans l'espoir ferme aussi de rencontrer d'autres français et de tisser des liens.

Premier match contre l'Equateur, première déception. Non pas que les Bleus, alors blancs, aient mal joué, non; mais plutôt quant au potentiel de lien social lors de cette rencontre. Les Français qui sont là sont entre amis et ne se mélangent pas aux autres. Bref, des Français, quoi. Surtout, n'allons pas parler aux inconnus ! (et c'est moi qui dis ça). Le seul auquel l'Homme a finalement taillé la bavette (une bien belle expression qu'on tend à sous-utiliser, mais il se trouve que là, j'ai faim, ceci explique donc peut-être cela) était un steward Air France, qui repartait le lendemain pour la côte ouest. Sur un plan purement social, on peut dire que cette coupe du monde est plutôt un échec...
[Les gens arrivés après se sont gentiment assis par terre devant]

En revanche, pour les Américains, il semblerait qu'elle ait déclenché un "déclic" avec des records d'audience jamais égalés pour un match de foot (on parle de 25 M de spectateurs pour le match Etats-Unis/Belgique. Oui oui, Etats-Unis, Belgique...); à tel point que le N°2 de la FIFA aurait même parlé "d'engouement" des américains pour ce sport. Oula, ne nous emballons tout de même pas trop vite, cependant il est toutefois surprenant de constater que dans le pub, nous n'étions pas que des Français à être venus soutenir notre équipe hier et qu'hier, dans la rue, les gens habillés aux couleurs du Brésil étaient plus nombreux que ceux revêtus du drapeau américain, et ce, malgré l'Independance Day.
Remettons les choses dans leur contexte aussi: les matchs ne sont diffusés que sur la chaîne 100% sport (ESPN), qui fait partie d'un bouquet payant à 13$, mais nous avons l'avantage d'être quasiment sur le même fuseau horaire que le Brésil, ce qui rend les matchs facilement regardables, surtout lorsqu'ils sont diffusés un jour férié comme hier ;) J'ajouterais également, pour la journée spéciale d'hier, que bon nombre de New Yorkais avaient profité du weekend de 3 jours pour s'échapper dans les Hamptons ou faire des barbecues à Long Island et que donc, ne restaient dans les rues de Manhattan que les touristes ou les gens n'ayant pas eu la possibilité de partir au frais. De là à dire qu'il ne restait donc que des hispaniques et des touristes...
Quoi qu'il en soit, en arrivant avec 1/2h d'avance au pub hier, nous avons eu du mal à trouver une place assise, tant les gens étaient venus en avance. Et lorsque nous sommes sortis du pub, quelle ne fut pas notre surprise de voir que 2h avant, les gens faisaient la queue sous la pluie pour pouvoir s'asseoir pour le match du brésil ! Ça m'a rappelé les sorties d'iPhone en boutique, c'est vous dire !
[pour une fois, il y avait plus d'attente aux toilettes de hommes que des femmes, pintes obligent !
Les gens sur la photo sont probablement en grande partie supporters allemands, à l'étage en dessous de celui des Français]

Pendant le match, je me mettais à la place d'un Américain et imaginait sa surprise de rester + de 45mn sans coupure publicitaire. Oui, aux Etats-Unis, sur les chaines classiques, on passe 20mn de pub par heure (soit une coupure publicitaire toutes les 5 mn à peu près) et lorsqu'il y a match de sport, on peut toujours placer très rapidement un spot de 30secondes entre 2 phases de jeu. Y compris lorsqu'on regarde Roland-Garros par exemple! Cependant là, non, pas de pub en dehors de la mi-temps et de la fin de match (bon, du coup, à la place du beau Giroud en train de pleurer, j'ai vu une super pub à peine machiste aussi pour Hyundai), ce qui reste donc un exploit pour les américains ! Malgré le bruit dans le pub (puisqu'il y avait donc quelques américains à "notre" étage, majoritairement occupé par des français donc), nous arrivions parfois à entendre les commentateurs. Sans doute guère mieux que notre Christian Jeanpierre adoré, j'ai cependant noté qu'ils promouvaient avec force leur chaine car, à plusieurs reprises et ce, même sans écouter un traitre de mot desdits commentaires, j'ai bien entendu cette petite phrase, répétées sans cesse "and watch ESPN"... Est-ce parce qu'en France, je ne fais pas attention à ce que dit le fameux commentateur précédemment cité que cela m'a tant marqué ou parce que, vraiment, ils insistent lourdement sur cette phrase ?
[Pour faire écho à notre premier match ici et aux manucures expérimentales réalisées par plusieurs copines,
j'avais sorti la totale]

Evidemment comme le dernier match des Bleus était à midi East time (le fuseau horaire sur lequel est NYC), nous avons saisi l'occasion pour nous nourrir d'une bonne gastronomie de pub, à savoir des onions rings et un club sandwich turkey-bacon accompagnés de French fries, que nous nous sommes partagés. Une petite addition à $40, finalement, heureusement que la France ne jour pas plus longtemps, sinon, nous finirions par avoir meilleur compte de souscrire au bouquet TV incluant ESPN !!!
[bleu, blanc, rouge !!!]
Il faut aussi ajouter, en matière de football aux Etats-Unis, qu'ici, on appelle ça "soccer", parce que le football, c'est autre chose, un vrai sport, pour des vrais hommes n'est-ce pas, puisque le soccer est donc un sport principalement de filles. Preuve ne est les championnes du monde sont les américaines. Américaines qui ont d'ailleurs joué contre les françaises, puisqu'en allant en France, j'étais dans le même avion que l'équipe de France féminine. Fait qui m'a été confirmé par mon experte personnelle, elle se reconnaîtra. En réalité, petits, les américains jouent au soccer et leurs mères vont les applaudir le dimanche en bordure de terrain. Seulement arrivés à l’université, et même un peu avant, le soccer perd ses lettres de noblesse au profit du baseball, du football américain et même du hockey. Sans parler évidemment du basket. Il est beaucoup plus prestigieux d'être quarterback de football américain qu'avant-centre d'une équipe de soccer. D'où la surprise des journalistes et des professionnels dudit sport, devant l'engouement des américains pour leur équipe à la coupe du monde. Les Etats-unis sont quand même le pays le plus représenté parmi les acheteurs de tickets pour les matchs au Brésil (après les brésiliens aux mêmes). Alors, évidemment, ils sont nombreux, évidemment ce n'est pas trop loin, mais quand même ! Le phénomène semble se démocratiser. Ou se viriliser peut-être ? Tout de suite, on gagne en crédibilité...

Bon, sur ce, je vous souhaite une bonne fin de coupe du monde ! Nous, on va sûrement rater la finale pour cause de petit voyage à la Vallée de la Mort le weekend-end prochain...

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