" ça te dit on s'inscrit à un semi-marathon genre Rome ou Lisbonne ?
- ah ouais grave... mais euh, ils sont dans longtemps...
- t'inquiètes ! en attendant, j'ai trouvé ça : 10km à la mer de sable, ça doit être tranquille, en plus en mars, il fera beau, ça peut être sympa "
Au moment de faire ton sac le dimanche matin, tu penses "mer", tu penses "sable", du coup, tu ne prends ni tes gants, ni ton bonnet, mais une casquette et un t-shirt. L'idée te traverse même l'esprit de prendre tes lunettes de soleil.
9h : départ en moto direction Ermenonville, dans l'Oise.
(déjà, tu vas dans l'Oise et pas dans le sud ouest de Paris, contrairement à ce que tu pensais et on te rappelle ici que l'Oise c'est les Hauts de France, autrement dit le Grand Nord).
10h : tu arrives gelée sur le parking de la mer de sable, tu récupères ton dossard, et tu te dis qu'on va attendre un peu avant de laisser les fringues au vestiaire.
10h15 : tu claques des dents comme un squelette dans un train fantôme.
10h30 : tes jambes tremblent aussi. Tu cherches en vain un café ou de l'eau chaude. Il fait 7 degrés selon la météo de ton téléphone.
10h45 : tu envisages d'aller au vestiaire, la course débute bientôt et le soleil pointe son nez.
10h46 : tu t'es pointée dehors et le soleil, lui s'est rentré. Plus tard, le vestiaire.
11h05 : la course démarre dans dix minutes, tu lâches à regret tes deux vestes et ton blouson de moto.
11h10 : tu es en place, les jambes totalement ankylosées par le froid.
11h11 : tu lèves la tête et là, tu réalises que tu vas courir dans le sable et en forêt et que le premier kilomètre, tu montes direct au sommet de la dune en face.
11h15 : c'est parti Kiki
12h15 : c'est fini Kiki
[des sponsors de qualité !] |
J'ai aimé :
- la convivialité de la course : 1000 participants, beaucoup d'encouragements
- le cadre : la course se déroule au milieu du parc fermé en hiver
- l'auberge dans laquelle j'ai déjeuné ensuite
J'ai modérément apprécié :
- le sable : j'ai galéré, tentant diverses tactiques (petits pas, dans la trace du coureur de devant...) sans jamais vraiment trouver une manière efficace d'avancer
- les côtes au 6e kilomètre : c'était les mêmes qu'au 2e, mais bizarrement, après la grande montée dans le sable, elles passaient moins bien...
- le froid avant la course et l'absence de café pour me réchauffer. Et c'est bien connu, "pas de café, froid aux pieds"
Mes conseils pour plus tard :
- toujours se méfier du mot "foulées" ça ne signifie pas forcément "promenade pépère bucolique"
- ne pas se laisser appâter par des termes sympas évoquant un cadre idyllique type "mer" ou "sable"
- se renseigner un peu avant sur la teneur de la course. en regardant Google maps par exemple, j'aurais pu voir les côtes et le sable. Par exemple.
- 10km de trail, c'est pas 10km sur les quais de Seine.
NDLR: fonctionne ausi avec "15km" ou "20km".
Si toi aussi, tu as d'autres plan de courses galères de ce style, n'hésite pas à m'en faire part.
Liens utiles :
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